Covid long : le risque et les symptômes dépendraient des origines ethniques

Une étude américaine montre que les communautés afro-américaines et hispaniques ont un plus grand risque de développer un Covid long. Pourtant, elles sont moins diagnostiquées que les populations caucasiennes.

On n’est pas tous égaux face au Covid long. Plusieurs facteurs peuvent augmenter le risque de développer des conséquences à long terme du Covid, tels que l’âge, le sexe, les comorbidités ou l’hygiène de vie. Des chercheurs américains ont mis en évidence un autre potentiel facteur de risque : l’origine ethnique. Selon leur étude, publiée le 16 février 2023 dans le Journal of General Internal Medicine, les personnes d’origine africaine ou latino-américaine auraient un plus grand risque pour la majorité des symptômes associés au Covid long que les personnes d’origine caucasienne. Une différence déjà observée pour la phase aiguë du Covid-19, où ces minorités avaient un risque plus élevé d’hospitalisation et de décès.

Les Afro-américains et les Hispaniques sont plus à risque

Les auteurs ont analysé les données médicales du réseau Insight, qui regroupe tous les patients des cinq grands centres hospitaliers universitaires de la ville de New York (les universités de Cornell, Columbia, New York, l’Albert Einstein College et l’Icahn School of Medicine at Mount Sinai). Pour l’étude, 62.000 patients ayant eu le Covid entre mars 2020 et octobre 2021 ont été inclus et ont été comparés à près de 250.000 patients qui n’avaient pas eu le Covid. Près de la moitié des patients atteints de Covid étaient caucasiens (47%), contre 32 % hispaniques et 20 % afro-américains (environ 60 % de la cohorte était de sexe féminin). Les auteurs ont ensuite analysé le risque de présenter un nouveau symptôme entre 30 et 180 jours après l’infection.

Sans surprise, les patients atteints de Covid avaient un plus grand risque de développer un grand nombre de symptômes, tel que cela a déjà été montré maintes fois. Mais ce risque dépendait en grande partie de l’origine ethnique : les personnes d'origine africaine étaient encore plus à risque que les caucasiens de présenter des troubles du système circulatoire, des anémies, du diabète et d’autres symptômes. Les Caucasiens avaient de plus grands risques uni[...]

Lire la suite sur sciencesetavenir.fr

A lire aussi