Covid-19 : la vitesse de marche peut-elle prédire le risque d'attraper le virus ?

Young people at the lake

Les personnes qui marchent lentement auraient un risque accru de mourir de la Covid-19, selon une nouvelle étude publiée dans l'International Journal of Obesity.

Le rythme de marche d’une personne serait susceptible de prédire si cette dernière risque de contracter la Covid-19. C’est en tout cas ce qui ressort d’une étude menée par des scientifiques du centre de recherche biomédicale de Leicester du National Institute for Health Research (NIHR).

Les chercheurs ont analysé les données autodéclarées de 412 596 personnes qui participaient déjà à une étude de recherche. Pour être les plus précis possibles, ils ont pris en compte le poids des patients. Il a été fixé qu’une marche lente correspondait à une vitesse de moins de 4,8 km par heure, une vitesse constante à 6,4 km par heure et rapide à plus de 6,4 km par heure.

En se basant sur leurs observations, les auteurs de l’étude ont estimé que les marcheurs lents avec un poids "normal" seraient 3,75 fois plus susceptibles de mourir du virus que les marcheurs rapides. Ils ont également découvert que les marcheurs lents seraient 2,5 fois plus susceptibles de développer un Covid-19 sévère que ceux du groupe le plus rapide. Le risque était uniformément élevé chez les marcheurs lents de poids normal et les marcheurs lents obèses. Le rythme de marche d’une personne témoignerait de la santé physique d’une personne.

Quelques imprécisions

Cette étude comporte, toutefois, une limite importante : elle repose sur des autodéclarations. Il est donc difficile d’établir un lien de cause à effet fiable. "Nous savons déjà que l’obésité et la fragilité sont des facteurs de risques clés", explique le professeur Yates, spécialiste de l’activité physique, du comportement et de la santé à l’Université de Leicester avant d’ajouter : "Il s'agit de la première étude à montrer que les marcheurs lents ont un risque beaucoup plus élevé de contracter des résultats sévères de Covid-19, quel que soit leur poids".

Le chercheur insiste sur le fait qu’il pourrait être judicieux que "les études de santé publique et de surveillance envisagent d'incorporer des mesures simples de la condition physique telles que le rythme de marche autodéclaré en plus de l'IMC, en tant que prédicteurs potentiels du risque des résultats de la Covid-19".

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