Covid-19 : pourquoi les vaccins nasaux intéressent encore les chercheurs

Des vaccins nasaux ont été approuvés en Chine et en Inde. (Photo d'illustration).  - Credit:Thierry Thorel / MAXPPP / PHOTOPQR/VOIX DU NORD/MAXPPP
Des vaccins nasaux ont été approuvés en Chine et en Inde. (Photo d'illustration). - Credit:Thierry Thorel / MAXPPP / PHOTOPQR/VOIX DU NORD/MAXPPP

Et si les vaccins anti-Covid passaient par le nez ? Un tel vaccin, qui peut passer par un spray en aérosol ou bien des gouttes comme un sérum physiologique, présente en effet un intérêt théorique : en agissant par les voies respiratoires, en particulier les muqueuses, il pourrait empêcher d'entrée de jeu l'infection par le coronavirus.

Cela constituerait un grand pas par rapport aux vaccins actuels contre le Covid. Ces derniers restent très efficaces contre les formes graves, mais sont loin d'empêcher les simples contaminations. Dans certains pays, ces vaccins nasaux sont en passe de devenir réalité. Deux d'entre eux viennent d'être approuvés, respectivement en Chine et en Inde, à la fin de l'été. Mais ces autorisations ont été données sans que des données publiques attestent d'une plus grande efficacité de ces vaccins contre le fait d'attraper le Covid.

Échec du premier essai clinique

Et, plus récemment, cette piste de recherche a connu un important revers. Au Royaume-Uni, des chercheurs de l'université d'Oxford, qui étudiaient l'intérêt d'administrer par le nez le vaccin d'AstraZeneca, ont annoncé début octobre l'échec d'un premier essai clinique. Au terme de celui-ci, mené sur une trentaine de personnes et publié dans la revue eBioMedicine, les patients avaient développé une moindre réponse immunitaire qu'avec une vaccination classique par injection. Cependant, pour les scientifiques interrogés par l'AFP, cet échec ne rend pas caduque la piste des vaccins [...] Lire la suite