Covid-19 : positif pendant 411 jours, il est enfin soigné

Close-up of a male patient's hand in a hospital bed with oximeter. Senior man admitted hospital.
Close-up of a male patient's hand in a hospital bed with oximeter. Senior man admitted hospital.

Après 13 mois de Covid long, un Anglais a été guéri grâce à une combinaison d’anticorps. Les chercheurs ont dû passer son virus au crible pour trouver comment le soigner.

Un Covid très long. Un patient anglais de 59 ans qui a contracté la maladie en décembre 2020 a été testé positif 411 jours, soit 13 mois, avant que les médecins ne parviennent à le soigner. Les chercheurs britanniques du Guy’s and St Thomas NHS Fondation Trust et du King’s College London ont décrit ce cas clinique dans la revue Clinical Infectious Diseases.

Les scientifiques ont réalisé une analyse génétique rapide avec la technologie de séquençage nanopore afin d’observer si le patient, dont le système immunitaire a été affaibli par une greffe de rein, avait contracté plusieurs fois le Covid-19 ou s’il était touché par une infection persistante.

Une nouvelle piste de traitement

Les résultats ont confirmé l’infection. Pour soigner l’homme, les médecins ont utilisé une combinaison d’anticorps monoclonaux casirivimab et imdevimab de Regeneron, qui sont considérés inefficaces aujourd’hui. "Les nouveaux variants […] sont résistants à tous les anticorps disponibles au Royaume-Uni, dans l’UE, et même aux États-Unis", note Luke Blagdon Snell, infectiologue à la fondation Guy and St Thomas du service de santé public britannique. Le succès du traitement est lié au fait que le patient a été infecté par une ancienne mutation du coronavirus.

Les résultats n’ont pas été aussi concluants pour un autre de malade de 60 ans, qui lui était positif depuis le mois d’avril. Dans ce dernier cas, l’équipe a mêlé deux traitements antiviraux non combinés auparavant (Paxlovid et remdesivir) et les a administrés au patient inconscient via une sonde nasogastrique. Le traitement a duré deux fois plus longtemps que recommandé d’ordinaire et l’infection au Covid a fini par disparaître. Cette seconde étude n’a pas encore été relue par les pairs mais laisse espérer une nouvelle option de traitement pour les patients atteints de Covid persistants et sévères.

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