Covic-19 : un cluster dans un Ehpad nantais met le personnel à rude épreuve

Depuis une dizaine de jours, les bénévoles pédalant pour faire avancer un triporteur destiné à promener les résidents de cet Ehpad à Rezé (Loire-Atlantique), au sud de Nantes, sont un peu moins à la peine. Dans le siège à l'avant, il n'y a plus qu'un seul passager, au lieu de deux qui profitaient habituellement de la sortie pour bavarder au grand air. Non pas que la balade soit boudée, loin de là. C'est par mesure de précaution que la décision a été prise.

Et la raison principale tient en une expression que l'on aurait aimé avoir définitivement rayée du vocabulaire, surtout depuis que l'OMS a décrété la fin de l'urgence sanitaire mondiale en juin dernier : distanciation sociale. Dans cet établissement, le coronavirus vient en effet de se rappeler aux douloureux souvenirs de la directrice, Christelle Andres. « On avait oublié, oui, parce qu'on a tous envie de croire que le Covid-19 est derrière nous, mais ce n'est pas le cas et on a vite été rappelés à la réalité. »

« Ça revient et ça m'inquiète beaucoup »

Cela a donc commencé il y a une dizaine de jours. Un front qui chauffe ici, puis un deuxième, un troisième… La fièvre est là, avec des picotements dans la gorge et de gros coups de fatigue en prime. Les fortes chaleurs de ce début d'automne n'y sont pour rien, pas plus que la grippe qui ne s'est pas encore invitée sur le réseau Sentinelles de Santé publique France. Mais la suite, on ne la connaît que trop bien.

En une grosse semaine, le microbe a essaimé d'un [...] Lire la suite