Coupes budgétaires, #Metoo, Iran… des Molières 2024 très politiques

Les Molières 2024 ont mis à l'honneur Francis Huster ou encore une pièce parlant d'exilés iraniens, lundi soir, lors d'une cérémonie marquée par plusieurs prises de position contre les coupes budgétaires.

« Merci à tout le monde sauf à Mme la ministre ! », a ainsi lancé la maitresse de cérémonie, l'humoriste Caroline Vigneaux. « Vous nous récupérez les 204 millions d'euros [en moins sur le budget de la culture, NDLR], vous ne touchez pas à l'intermittence. Et on vous libère à temps pour la mairie de Paris ! », a-t-elle ironisé.

Un comédien de la CGT spectacle a, lui aussi, mis en garde contre « les compagnies de théâtre [...] en faillite, des dizaines de milliers d'emplois [...] menacés ». « C'est un plan de licenciement massif qui ne dit pas son nom ». Présente dans la salle des Folies Bergère, la ministre de la Culture Rachida Dati n'a pas pris la parole, mais avait posté une vidéo en début de soirée dans laquelle elle a assuré que « le régime de l'intermittence [...] doit être préservé ».

Elle a aussi prôné davantage de « collaborations » entre théâtre public et privé. Les conclusions d'un rapport sur le sujet sont attendues dès cet été. Cette 35e édition a été dédiée « à la mémoire de Bernard Pivot », écrivain et présentateur de télévision disparu lundi à 89 ans. Elle a également été l'occasion d'un soutien du spectacle vivant à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, via la diffusion d'un trombinoscope géant sur lequel on pouvait lire « Vous n'êtes pas seul.es ».


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