Coupe du monde de rugby: Eddie Jones démissionne de son poste de sélectionneur de l'Australie, après le fiasco des Wallabies
Au lendemain de la victoire de l'Afrique du Sud face à la Nouvelle-Zélande en finale de la Coupe du monde, la presse australienne annonce ce dimanche matin qu'Eddie Jones n'est plus le sélectionneur des Wallabies.
Le technicien australo-japonais était arrivé en sauveur d'un rugby australien en difficulté. Mais en 12 mois, Jones et ses méthodes ont précipité les Wallabies dans une crise sans précédent.
Crise sportive et économique
Une crise sportive d'abord : pour la première fois de son histoire, l'Australie n'est pas sortie des phases de poule de la Coupe du monde. Le bilan complet de Jones ? 11 matchs, 2 victoires et 9 défaites. Dont des revers face à la France (41-17), à l'Argentine (34-31) à la Nouvelle-Zélande (38-7) ou encore aux Fidji (22-15).
Autre crise : celle économique. Avec cette élimination en phase de poule, et le licenciement de Dave Rennie, la fédération australienne redoute des conséquences financières majeures. Tim Horan, l'ancien joueur du XV d'Australie mettait même en garde pendant le mondial : "Ne pas se qualifier pour les quarts de finale de la Coupe du monde aurait de lourdes conséquences. Chez nous, si vous n'arrivez pas en finale de la Coupe du monde, les choses sont difficiles. Ne pas se qualifier pour les quarts de finale rendra difficile la promotion des deux années à venir, jusqu'à la série de tests des British and Irish Lions. Beaucoup de supporters australiens ne regardent que les Wallabies et leur attention est dictée par les victoires et les défaites."
Malgré ses dénégations, et comme il l'a déjà fait par le passé, Eddie Jones était entré en contact avec la fédération japonaise avant même le naufrage de son équipe. Une situation qui passe très mal au pays. Eddie Jones avait en effet réglé ses comptes avec la presse australienne avant de s'envoler pour l'Europe dans des termes sans ambiguïtés.
"Répétez que nous sommes affreux, nous vous prouverons le contraire", disait-il. "Je sens toute cette négativité et il faut que je me lave de tout ça parce que ça me colle à la peau. Merci pour la pire conférence de presse que je n’ai jamais vue dans le rugby mondial ! Bien joué, vraiment la pire que je n’aie jamais vue."
Dernière crise, sous-jacente : des remous politiques sont à attendre. Le président de la fédération, Hamish McLennan, et le directeur général du rugby australien Phil Waugh vont devoir répondre de leurs choix. Et notamment celui d’avoir confié les rênes de l’équipe d’Australie à Eddie Jones.
Sauf surprise majeure, Eddie Jones devrait rapidement rebondir du côté des Braves Blossoms Japonais. Un énième come-back pour lui, huit ans après avoir quitté la sélection nippone.