La Coupe du Golfe, une victoire pour l’Irak et l’unité arabe

L’Irak a remporté le 19 janvier la 25e édition de la Coupe du Golfe arabique de football pour la quatrième fois de son histoire, en battant l’équipe du sultanat d’Oman trois buts à deux au stade international de Bassora, dans le sud du pays, au terme d’un match achevé en prolongations. “La capitale, Bagdad, et le reste des villes irakiennes ont été le théâtre de grandes célébrations”, rapporte le site irakien Al-Alam Al-Jadid.

Une victoire des “Lions de Mésopotamie” endeuillée par une bousculade quelques heures avant le coup d’envoi de la rencontre, survenue aux abords du stade où s’étaient rassemblés des milliers de supporters. L’incident a fait quatre morts et des dizaines de blessés, selon le média panarabe Al-Jazeera, d’autres sources rapportent un seul mort.

Dans la matinée, des milliers de supporters sans billets se sont massés devant les grilles fermées du stade. “Je ne m’attendais pas à un tel chaos”, raconte un fan de football irakien à un reporter d’Al-Jazeera présent sur place.

“Réduire à zéro les influences étrangères”

Ce drame a vite laissé place à la liesse. Avec cette victoire, “le football irakien retrouve son rang à la tête du Golfe”, écrit Al-Alam Al-Jadid. Bien au-delà de l’aspect sportif, l’organisation de cette compétition régionale a été non seulement l’occasion pour l’Irak de montrer après des décennies de guerre et de conflits sa capacité à accueillir un événement d’ampleur, mais aussi de créer une cohésion nationale. Et de s’ancrer dans son environnement arabe. “La 25e Coupe du Golfe [marque] le réchauffement irako-arabe”, écrit le journal Al-Sabah.

Le succès de la compétition “doit être un tournant dans la relation de l’Irak avec son environnement arabe” et “réduire à zéro les influences étrangères”, renchérit un éditorialiste sur le site irakien Kitabat. “Le retour de l’Irak à sa place et dans son environnement arabe s’est souvent heurté à l’influence iranienne en Irak et de ses milices affiliées.”

Pour l’Iran, le nom même de la compétition a été l’objet de tensions diplomatiques entre Bagdad et Téhéran : les autorités iraniennes avaient protesté contre les organisateurs irakiens pour avoir utilisé le terme “Golfe arabique”, et non “Golfe persique”.

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