Coronavirus : le confinement mal vécu par la plupart des Français, selon une étude

Coronavirus : le confinement mal vécu par la plupart des Français, selon une étude

Selon une étude réalisée par la plateforme QAPA, le confinement lié à l’épidémie du COVID-19 aurait un réel impact sur la santé mentale des Français.

Le confinement lié à l’épidémie de coronavirus laissera-t-elle des traces psychologiques ? Pour les spécialistes, cela ne fait aucun doute. “On peut s’attendre à une recrudescence de dépression et de suicides”, confiait, ce vendredi 20 mars, Flavie Derynck, psychiatre de l’Hôpital de la Conception à Marseille, à Yahoo Actualités. L’enfermement peut être une source d’angoisses. Une inquiétude renforcée par la situation préoccupante dans les hôpitaux et les cliniques de France. Pour rappel, le dernier bilan épidémique fait état de 16.018 cas confirmés dans l’hexagone. 2200 personnes sont guéries et sorties de l’hôpital, 7240 malades sont encore hospitalisées, 1746 sont jugées dans un état grave, 674 personnes sont mortes depuis fin janvier, 112 au cours des dernières 24 heures.

Après une semaine de confinement, QAPA, la plateforme de recrutement par l’intérim, a voulu savoir comment les Français vivaient cette période. Elle a réalisé un sondage auprès de 4,5 millions de candidats et 135.000 recruteurs. Il en ressort que 79% des personnes interrogées appréhendent le confinement. Pis, 43% des interrogés estiment avoir besoin d’un accompagnement psychologique pour faire face à la crise du COVID-19. Les femmes se sentent davantage prises au dépourvu que les hommes, 48% vs 37%.

Une période difficile à vivre

Cette situation, si elle devait se prolonger, risquerait bien de mettre les nerfs à rude épreuve. En effet, seulement 23% des personnes interrogées se sentent capables de rester chez elles trois semaines, 8% pas plus d’un mois. 17% des sondés tentent tant bien que mal de relativiser et se déclarent prêts à tenir psychologiquement “aussi longtemps qu’il le faudra”.

Parmi les sources de préoccupation, leur avenir professionnel. 72% des personnes qui ont répondu au sondage pensent que cette période va nuire à leur travail. Dans le détail, 75% des femmes et 69% des hommes se disent inquiets pour leur futur. Près de la moitié des sondés (48%) avouent avoir des difficultés à s’organiser et à être efficaces en télétravail. Une crainte qui pourrait encore se renforcer avec le durcissement des mesures de confinement. Le conseil scientifique rendra, ce lundi 23 mars, ses conclusions sur la situation actuelle.