La Corniche basque : vers la fin d’une route mythique ?

La RD912 relie sur près de dix kilomètres les villes d’Hendaye et de Ciboure.  - Credit:Sergi Reboredo / VWPics/SIPA / SIPA / Sergi Reboredo / VWPics/SIPA
La RD912 relie sur près de dix kilomètres les villes d’Hendaye et de Ciboure. - Credit:Sergi Reboredo / VWPics/SIPA / SIPA / Sergi Reboredo / VWPics/SIPA

« Ici la mer avance, risque d'érosion. On prépare les solutions de circulation pour demain. » Cette inscription, apparue il y a quelques jours aux abords de plusieurs communes basques, entérine une décision prise en avril par un comité de pilotage* dédié à l'avenir d'une des plus célèbres routes de la côte : la Corniche.

Pendant trois semaines, entre le mardi 21 mai et le vendredi 7 juin, aucun véhicule n'aura le droit d'emprunter la RD912, qui relie sur près de dix kilomètres les villes d'Hendaye et de Ciboure. Des blocs en béton et des barrières installés sur différents points d'accès empêcheront tout accès. Objectif de cette fermeture expérimentale : mesurer l'impact de la future disparition de la voie construite sur un joyau millénaire aujourd'hui en péril.

Un site naturel préservé

Née de la collision de la plaque ibérique et de la plaque continentale, la Corniche basque domine depuis près de 100 millions d'années l'océan Atlantique. Constituées de plusieurs couches sédimentaires alternant grès et marnes, le « flysch » et ses falaises sont un incroyable témoin de l'histoire géologique. Sa route, elle, y est apparue il y a un peu moins de cent ans.

« Il fallait alléger la RN 10 – qui permet de relier Hendaye à Ciboure par les terres – déjà surchargée, explique l'historien Guy Lalanne, auteur du livre Socoa et la Corniche (éditions Arteaz, 2013). Le club de France et le Touring club de France désiraient un chemin touristique, au plus près de la falaise pour [...] Lire la suite