La Corée du Nord justifie le lancement d'un satellite espion, un "droit légitime"

La Corée du Nord justifie le lancement d'un satellite espion, un "droit légitime"

L'ambassadeur nord-coréen à l'ONU a assuré ce lundi devant le Conseil de sécurité que le lancement il y a quelques jours d'un satellite espion était un acte "légitime" d'autodéfense face aux États-Unis.

Après deux échecs en mai et en août, une fusée a décollé mardi de Corée du Nord et a placé en orbite le satellite d'observation militaire "Malligyong-1", selon les médias nord-coréens. La Corée du Sud, aux relations très tendues avec son voisin du Nord, a confirmé jeudi que la mise sur orbite avait réussi.

"Aucune autre nation dans le monde ne se trouve dans une situation sécuritaire aussi critique" que la Corée du Nord, a déclaré lundi l'ambassadeur nord-coréen Kim Song, déplorant que d'autres pays ne soient pas soumis à des restrictions sur les satellites.

"Un pays belligérant, les États-Unis, nous menace de l'arme nucléaire", a-t-il ajouté.

"Des systèmes d'armement équivalents à ceux que les États-Unis possèdent"

"C'est le droit légitime de la Corée du Nord, en tant qu'autre partie belligérante, de développer, tester, fabriquer et posséder des systèmes d'armement équivalents à ceux que les États-Unis possèdent ou développent", a-t-il justifié.

L'agence d'État nord-coréenne KCNA a d'ailleurs affirmé que ce nouvel outil a capturé lundi des images "détaillées" de la Maison Blanche et du Pentagone et que le dirigeant Kim Jong Un examinait ces photos. Il a même compté le nombre de porte-avions sur une base américaine, a ajouté KCNA.

Ironisant sur les accusations selon lesquelles la technologie liée aux satellites aide Pyongyang à perfectionner ses missiles, l'ambassadeur nord-coréen a demandé aux Américains s'ils envoyaient leurs propres satellites en orbite "avec une catapulte".

Article original publié sur BFMTV.com