Quelques conseils avant de partir vivre à Dubaï

Environ 1 500 Allemands s’expatrient à Dubaï chaque année. Ils rejoignent leurs 12 000 compatriotes déjà sur place. Quant aux Français, ils sont 28 000 à être inscrits sur les listes consulaires des Émirats arabes unis. En tout, la population d’expatriés s’élève à 8,84 millions de personnes dans l’émirat. Le quotidien économique allemand Handelsblatt a demandé notamment à une avocate expatriée et spécialiste de l’expatriation dans le pays ses meilleurs conseils pour réussir ce pari, car force est de constater que la plupart des candidats à l’expatriation rentrent “après une courte période” à cause d’“idées fausses sur la vie sur place”.

Les démarches pour s’installer

Mariem Al-Ssayrafi est avocate. Elle vit à Dubaï depuis 2017 et accompagne les immigrés dans leurs démarches. Voici, selon elle, les meilleures façons de s’installer :

  • Trouver un emploi depuis son pays d’origine : “le processus de visa est beaucoup plus facile et moins cher, car l’employeur paie alors presque tout”. Attention cependant, car un licenciement peut se solder par une expulsion dans un délai d’un mois.

  • Créer une entreprise. Mais pour cela il faut au moins 15 000 euros et cinq semaines pour les démarches administratives. Selon Mariem Al-Ssayrafi, il faut compter au moins six mois de trésorerie propre pour l’ensemble du processus.

  • Obtenir un titre de séjour en investissant dans l’immobilier. Pour cela, il faut acheter un bien d’une valeur d’au moins 1 million de dirhams, soit environ 250 000 euros.

Quels sont les inconvénients de Dubaï ?

  • Le risque de se faire expulser à la moindre entorse aux règlements et lois locales.

  • La liberté d’expression est très limitée. “Quiconque critique publiquement le gouvernement, par exemple, doit s’attendre à une peine de prison. L’organisation de défense des droits humains Amnesty International atteste également régulièrement des violations des droits humains aux Émirats arabes unis”, note Handelsblatt.

  • Il n’y a pas de sécurité sociale à Dubaï et il faut prendre une mutuelle privée.

  • Le coût de la vie est élevé, bien plus qu’à Berlin, par exemple. Un deux-pièces coûte ainsi en moyenne 1 800 euros par mois et les loyers doivent être réglés un an à l’avance. Tout défaut de paiement peut résulter dans une expulsion rapide.

  • Les impôts sont peu élevés, mais il faut s’acquitter de licences très coûteuses quand on a son entreprise.

  • Obtenir un prêt est difficile et envisageable uniquement avec un apport personnel très important.

  • La ville est un chantier permanent, et on ne peut pas vivre dehors pendant les mois d’été.

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