Au Conseil de sécurité de l’ONU, “les États-Unis restent l’allié indéfectible d’Israël”

L’adoption de la résolution, par 13 voix pour et deux abstentions (États-Unis et Russie) met fin “à près d’une semaine d’intenses tractations diplomatiques, destinées à garantir que les États-Unis ne bloqueraient pas le texte”, observe le New York Times.

Vendredi 22 décembre, le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé à “une augmentation de l’aide aux civils de Gaza, dans une situation désespérée, et à une pause dans les combats pour acheminer cette aide en toute sécurité”. Une demande de cessez-le-feu immédiat, réclamée par plusieurs membres du Conseil, a en revanche été exclue du texte, “à la demande insistante des États-Unis”.

La résolution se contente d’exhorter les parties à “prendre de toute urgence” les mesures permettant de “créer les conditions d’une cessation durable des hostilités”.

Compromis

“Les États-Unis restent l’allié indéfectible d’Israël, malgré les critiques croissantes concernant ses opérations militaires et les attaques présumées aveugles contre les civils palestiniens”, explique Foreign Policy.

Le magazine américain rapporte que les États-Unis “ont travaillé en étroite collaboration avec les Émirats arabes unis, qui ont été les premiers à soumettre le projet de résolution, et avec l’Égypte, pour parvenir à un compromis”. L’Égypte n’est pas membre du Conseil de sécurité, mais reste fortement impliquée dans les discussions à l’ONU “en raison de son rôle de supervision du poste de Rafah, frontalier de Gaza, et de son aide à la médiation” sur la crise des otages.

Mais en dépit du compromis, “plusieurs pays membres du Conseil de sécurité, parmi lesquels la Russie et la France – tous deux ayant pouvoir de veto – n’étaient pas satisfaits des dernières corrections apportées au texte, alors que des sources diplomatiques se demandent comment l’entrée de l’aide dans l’enclave pourra être assurée, si les combats ne s’arrêtent pas”, relève El País.

Résolution “honteuse”

Le Hamas a dénoncé la résolution, estimant qu’elle est “insuffisante et ne répond pas à la situation catastrophique créée par la machine de guerre sioniste”, tandis que le représentant permanent d’Israël auprès des Nations unies, Gilad Erdan, a salué au contraire un texte qui “maintient l’autorité d’Israël sur la surveillance et l’inspection de l’aide entrant à Gaza”, rapporte Ha’Aretz.

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