Un Conseil européen à l’ambiance… électrique

Pour les chefs d'État européens, les sujets ne manquent pas.  - Credit:VALERIA MONGELLI / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Pour les chefs d'État européens, les sujets ne manquent pas. - Credit:VALERIA MONGELLI / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Emmanuel Macron mesure parfaitement combien la tâche s'annonce compliquée à l'entrée de ce Conseil européen (jeudi et vendredi) à l'ambiance électrique. Les 27 sont divisés sur la manière de réduire le plus vite et le plus efficacement possible le prix du gaz et de l'électricité.

La situation énergétique et les inquiétudes ne sont pas les mêmes selon les pays. La France défend le « mécanisme ibérique » parce qu'elle en serait l'une des grandes gagnantes. Mais ce mécanisme ne concerne que le gaz dit électrogène, celui qui est consommé pour fabriquer de l'électricité. L'Italie, la Grèce, la Belgique et la Pologne, elles, sont beaucoup plus concernées par le gaz qui alimente directement leurs industries. Ces trois pays réclament donc avec ardeur un plafonnement du prix du gaz de façon générale, directement auprès des fournisseurs : les États-Unis, la Norvège, etc.

Pas question pour l'Allemagne, pour qui l'inquiétude réside moins dans le prix (elle a les moyens de payer) que dans la sécurité de l'approvisionnement. Toute tentative de plafonner le prix du gaz auprès des fournisseurs internationaux est perçue comme dangereuse, même si on limite le plafond de prix au gaz acheminé par gazoduc (plus difficile à réorienter pour le fournisseur). On se trouve dans la position suivante : la France, l'Espagne, le Portugal, la Suède, les pays baltes, la Roumanie souhaitent l'extension du « mécanisme ibérique » à l'ensemble de l'UE. La Belgique, l'Italie, la Pologne n'ont r [...] Lire la suite