Ces compagnies aériennes qui ne se sont jamais remises du Covid

Le Covid a mis au jour la fragilité du secteur aérien. “La pandémie a été plus dommageable pour le secteur de l’aviation que les récessions, les guerres ou le terrorisme”, constate CNN. Alors que 2023 devait sceller le retour à la normale, les réservations sont encore en berne et les faillites nombreuses : le site spécialisé AllPlane.tv a compté “pas moins de 64 compagnies aériennes” qui ont fermé depuis 2020, détaille le média d’information américain.

Certaines sont confidentielles comme NokScoot ou Fly My Sky, d’autres sont de “grands noms” du secteur, à commencer par la compagnie italienne Alitalia ou encore Air Namibia.

Rien n’est plus comme avant dans le transport aérien : les prix des billets flambent, y compris en classe économique, où les tarifs ont augmenté “de 36 % en moyenne pour 2023”, selon l’agence de voyages britannique Fllight Centre. Certaines destinations sont devenues hors de prix comme la Nouvelle-Zélande (+ 81 % d’une année sur l’autre) ou l’Afrique du Sud (+ 42 % en classe économique, + 70 % en classe affaires).

Réservations en baisse de 22 %

Les réservations n’ont pas non plus retrouvé leur niveau d’avant la pandémie : elles sont en baisse de 22 % au premier trimestre 2023 par rapport à 2019, selon ForwardKeys, qui analyse les données de l’Association internationale du transport aérien (IATA). La baisse est quasi générale, avec l’Asie en tête (en baisse de 46 %), suivie de l’Afrique (18 %), l’Europe (15 %) et l’Amérique (9 %).

Les compagnies aériennes avaient paradoxalement plutôt mieux résisté aux premiers temps de la pandémie, grâce au soutien des gouvernements qui “ont payé les coûts fixes et la plupart des salaires”, explique Murdo Morrison, responsable stratégique du média spécialisé Flight Global.

“Très peu de compagnies aériennes ont fait faillite en conséquence directe de la pandémie.”

Mais la reprise catastrophique du trafic à la sortie des confinements a précipité les choses : “L’été dernier, ajoute-t-il, les aéroports n’ont tout simplement pas pu faire face au rebond du nombre de passagers.”

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :