Le Comité international olympique lance une opération de séduction à destination de l’Inde

C’est peu dire que, lors de son allocution d’ouverture de la 141e session du Comité international olympique (CIO), le 15 octobre à Bombay, Thomas Bach, président de l’organisation, a jeté des fleurs à l’Inde. En la qualifiant de “source d’inspiration” sous les yeux du Premier ministre indien, Narendra Modi, il a salué un pays qui “allie une histoire splendide et un présent dynamique à une confiance vigoureuse dans l’avenir”, selon les propos rapportés par le journal japonais Mainichi Shimbun.

Grand symbole du rapprochement entre l’Inde et le CIO, le cricket, sport d’origine britannique très populaire en Inde, a fait son entrée dans la liste des disciplines olympiques pour les JO de Los Angeles de 2028. Selon le journal, les belles paroles de Thomas Bach masquent difficilement les calculs économiques et politiques du comité.

“Pour les Jeux olympiques, les villes hôtes capables d’assurer les frais d’organisation et les droits de diffusion télévisuelle, aux chiffres astronomiques, sont essentielles, sans oublier les revenus publicitaires, écrit Mainichi Shimbun. Il est tout à fait normal et naturel que le CIO voie en l’Inde une nouvelle poule aux œufs d’or après la Chine qui, elle, a organisé les Jeux d’été de 2008 et ceux d’hiver de 2022.”

“Rêve de tous les Indiens”

Force est aussi de constater que l’Inde, qui compte la plus grande population mondiale (1,4 milliard d’habitants à la fin du mois d’avril), est désormais la cinquième puissance économique mondiale. “Grâce à la sélection du cricket pour les JO de 2028, le CIO peut s’attendre à une augmentation des droits de diffusion, sa plus grande source de revenus”, souligne le journal Asahi Shimbun.

Du côté de Narendra Modi, cette opération de séduction du CIO est vue avec bienveillance. Comme le rapporte l’agence de presse nippone Jiji Tsushin, le Premier ministre indien a annoncé que son pays se portait candidat pour l’organisation des Jeux olympiques de 2036 – ce qui serait une première en Inde – et a ajouté : “Nous n’allons pas ménager nos efforts. Il s’agit du rêve de longue date de 1,4 milliard d’Indiens.”

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