Quelle est cette « comète du diable » que l’on observe à l’œil nu depuis plusieurs jours ?

Quelle est cette « comète du diable » que l’on observe à l’œil nu depuis plusieurs jours ?
Nicolas Biver/Observatoire de Paris Quelle est cette « comète du diable » que l’on observe à l’œil nu depuis plusieurs jours ?

ESPACE - C’est probablement votre dernière chance de la voir dans le ciel. Surnommée la « comète du diable » en raison de la forme insolite de sa chevelure rappelant des cornes, 12P/Pons-Brooks sera de plus en plus visible dans les semaines à venir, jusqu’à atteindre la « fin » de son parcours le 21 avril.

C’est à cette date qu’elle sera au point le plus proche du soleil, concluant son orbite de 71,3 ans avant de s’éloigner à nouveau de nous. Avec une taille trois fois celle du Mont Everest, cet astre est tellement lumineux, qu’il peut même être observé à l’œil nu. La prochaine fois qu’on pourra l’admirer depuis la Terre ne devrait pas alors parvenir avant 2095.

Si elle a été déjà été repérée dans le ciel dans les derniers jours, comme vous pouvez le voir dans les photos ci-dessus, elle devrait se faire de plus en plus visible vers la fin du mois d’après les experts, car éclairée à son passage par des étoiles lumineuses.

Au fur et à mesure que la température et la pression augmentent, des éruptions de gaz et de glace ont lieu à l’intérieur de son noyau. Ce sont justement ces explosions qui rendent la comète si lumineuse, la classant parmi les astres cryovolcaniques. Par ailleurs, la présence de carbone diatomique lui donne une caractéristique teinte verte une fois illuminée par le soleil.

Pour la voir en France, il faudra regarder le ciel entre le 11 et le 17 mars, Nicolas Biver, astrophysicien à l’Observatoire de Paris, a-t-il conseillé à Actu.fr. Si elle est visible à l’oeil nu, il vaudrait mieux s’armer de jumelles ou d’un petit télescope et se rendre là où la pollution lumineuse est moins intense, au cas où l’astre soit moins visible que prévu. Quant à sa position, il faudra regarder vers le nord-ouest, juste au-dessous de la constellation Andromède, que l’on peut repérer facilement avec l’aide, par exemple, d’applications sur nos smartphones.

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