Collégien interpellé avec un couteau en Côte-d'Or: la garde à vue de l'adolescent prolongée
La garde à vue de l'adolescent de 15 ans soupçonné d'avoir menacé avec un couteau la principale du collège Édouard-Herriot, à Chenôve, dans la banlieue de Dijon, a été prolongée, a appris ce samedi 16 mars BFMTV.
L'élève a été arrêté vendredi 15 mars dans l'après-midi. Il est soupçonné d'avoir meancé la proviseure de l'établissement dans lequel il est scolarisé avec un couteau, sans la blesser. La qualification terroriste n'est à l'heure actuelle pas retenue.
Les policiers ont perquisitionné son domicile et des couteaux, similaires à celui qu'il possédait au collège, ont été trouvés, rapporte une source proche de l'enquête à BFMTV.
Cette même source nous indique que l'adolescent s'est expliqué sur son geste lors de sa garde à vue.
La ministre de l'Éducation Nicole Belloubet a "condamné avec la plus grande fermeté" ces menaces, "saluant le courage et le sang froid" de la principale.
La proviseure a réussi à s'enfuir
L'adolescent a été placé en garde à vue pour les infractions de "menaces de mort, violences avec arme dans un établissement scolaire ayant entraîné une incapacité de moins de huit jours, introduction d'arme dans un établissement scolaire", selon le parquet.
Le collégien, âgé de 15 ans et élève de troisième, s'est présenté dans un cours d'anglais d'où il avait été exclu quelques jours plus tôt, a indiqué le parquet de Côte-d'Or à BFMTV.
Redirigé vers la principale du collège, il a été reçu dans le bureau de cette dernière, vers 15h10. C'est à cette occasion qu'il lui a remis un courrier. Selon le parquet, la lettre faisait mention d'"une prise d'otage et référence aux attentats de novembre 2015 survenus en France".
Pendant qu'elle prenait connaissance de la lettre menaçante, l'adolescent a sorti un couteau et l'a menacée de mort. La principale a réussi à prendre la fuite par une autre porte, en déclenchant l'alarme anti-intrusion.
Un jeune "perturbateur"
"C'est un jeune perturbateur, mais qui n'était pas dans nos radars", a affirmé sur BFMTV Thierry Falconnet, maire PS de Chenôve.
"Il n'y avait pas de signe particulier de radicalisation. En revanche, il y avait des troubles psychiatriques quasi avérés", a assuré l'élu sans plus de détails.
Une cellule d'urgence médico-psychologique est mise en place ce samedi matin à partir de 9h30 dans l'établissement "pour accompagner le personnel du collège" et "pour accueillir éventuellement les élèves, les parents d'élèves qui ont été très secoués par ce qu'il s'est passé", a indiqué le maire de Chenôve.