Le coût de la rentrée universitaire n’a jamais autant augmenté en 20 ans

Students study sitting apart due to the coronavirus, Covid-19, in the historical library at the Victoire Campus of the University of Bordeaux on January 20, 2021 in Bordeaux, southwestern France. - Tired, demoralised, precarious: French students are called to take to the streets to make their voices heard, even though only some of them will be able to resume classes at the end of January 2021, and their living conditions have deteriorated. (Photo by Philippe LOPEZ / AFP)

PHILIPPE LOPEZ / AFP

(Photo de la bibliothèque du campus Victoire de l’université de Bordeaux en 2021

RENTRÉE SCOLAIRE - La crise du Covid semble peut-être être derrière nous, ses répercussions se font toujours ressentir, notamment chez les étudiants. Et la rentrée de septembre ne s’annonce pas des plus engageantes.

Selon le 20e rapport annuel de la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE) paru ce mardi 16 août, cette rentrée 2022 est marquée par une augmentation « historique » et « inédite » de 7,38 % pour un étudiant de 20 ans en licence à l’université, portant son coût moyen à 2 527 euros (pour rappel, en 2021 ce montant s’élevait à 2 392,47 euros). Ceci avec environ la moitié consacrée aux frais de rentrée (1 307,20 euros) et l’autre aux frais de la vie courante (1 219,82 euros).

« C’est une hausse historique, en vingt ans que nous faisons cet indicateur du coût de la rentrée, on n’a jamais eu une telle hausse de 7,38 %, c’est vraiment du jamais vu », souligne Paul Mayaux, président de la FAGE auprès du HuffPost.

Une inflation à 6,1 % pas vue depuis plusieurs années

Cette évolution s’explique notamment par une augmentation du montant des frais de rentrée. Ainsi, par rapport à l’année dernière, on note par exemple une augmentation de 32,21 % des frais de complémentaires santé, idem pour les frais liés au matériel pédagogique (15,82 %), pour les frais d’assurances logement (11,83 %) et la CVEC (Contribution de vie et de campus) (3,26 %).

Par ailleurs, les frais de consommation augmentent de plus de 6 % à cause de l’inflation, note la FAGE qui précise que « cette augmentation considérable devant être supportée tout au long de l’année par les étudiants ». « Ça fait un bon paquet d’années que l’on n’a pas vu une inflation aussi forte », souligne Paul Mayaux.

Concernant les aides apportées aux étudiants, telles le prolongement du ticket Restaurant universitaire (RU) à 1 € pour les étudiants boursiers ou identifiés en situation de précarité, la revalorisation des bourses sur critères sociaux de 4 % ou encore la revalorisation des APL de 3,5 %, la FAGE estime qu’elles ne suffisent pas.

« Elles ne concernent qu’une partie de la population étudiante et mettent encore une fois à la marge une grande partie de celles et ceux qui en ont besoin. Ces aides sont des aides palliatives, et ne viennent pas apporter une solution durable face à la précarité étudiante grandissante », peut-on lire dans leur communiqué.

Or malgré la fin de la crise sanitaire, « les étudiants et étudiantes sont toujours en difficulté » alerte Paul Mayaux qui précise que toujours plus d’étudiants se rendent dans les épiceries sociales AGORAé et que nombre d’entre eux se retrouvent sans logements avant la rentrée.

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