Le coût énergétique d’une grossesse : plus de 50 000 calories

Combien coûte un bébé ? Très cher, on le sait, en espèces sonnantes et trébuchantes. Et en calories ? Des chercheurs de l’université australienne Monash ont fait le calcul pour toutes sortes d’animaux et ont découvert que “mettre au monde un petit pourrait représenter un coût énergétique dix fois plus élevé que ce qu’on a toujours pensé”, indique le site Popular Science. Chez la femme, les neuf mois de grossesse exigent plus de 50 000 calories.

Jusqu’alors, les spécialistes en biologie du développement se limitaient aux calories nécessaires pour la croissance du fœtus, depuis la fécondation jusqu’à la naissance. Une grosse erreur, d’après cette nouvelle étude, fondée sur une analyse de la littérature scientifique et parue dans Science, puisqu’il semblerait que les coûts énergétiques indirects dépassent largement les coûts directs.

Pour faire simple, comme l’explique Popular Science, “l’énergie directe vient de la mère et aboutit à un nouvel individu”. En revanche, les coûts indirects représentent toutes les calories dépensées par l’organisme de la mère afin qu’il puisse mener à bien la grossesse. Et le site d’informations scientifiques de résumer :

“Il faut plus d’énergie pour synthétiser un tissu que ce que ce dernier en contient finalement.”

L’équipe australienne a établi que les coûts indirects variaient selon les grandes familles d’animaux. Ils sont plus élevés chez les mammifères, en particulier chez les êtres humains, qui se révèlent les champions. Chez eux, “une grossesse, issue de la fécondation, consomme 24 fois plus d’énergie métabolique que l’énergie directe stockée chez un nouveau-né”, indique Popular Science, ce qui signifie que 96 % du coût énergétique total de la grossesse sont dévolus au corps de la femme.

Quant à savoir où disparaissent toutes ces calories, les chercheurs restent prudents. Ils émettent plusieurs hypothèses : elles pourraient permettre la formation du placenta, qui serait donc un processus très énergivore, ou bien c’est le métabolisme du fœtus lui-même qui serait gourmand des calories de la mère.

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