Claude Montana : le couturier phare des années 1980 est mort

Il restera le styliste qui avait refusé de travailler chez Dior, à la suite de Marc Bohan. En effet, en 1989, quand la maison de l'avenue Montaigne lui propose de prendre en charge les activités haute couture et prêt-à-porter, il préfère décliner. Plutôt que d'aller chez Dior, Claude Montana entre chez Lanvin, où il s'illustre aux manettes de la haute couture tout en continuant d'œuvrer sur les collections prêt-à-porter de sa propre griffe. Décision hasardeuse ou véritable stratégie ? Reste qu'en 1991 et 1992, le créateur recevra deux Dés d'or consécutifs pour son travail chez Lanvin – doublé inédit dans l'histoire de ce prix. Claude Montana, qui était depuis tombé peu à peu dans l'oubli, vient de nous quitter à l'âge de 76 ans.

Il est déjà à la tête de sa marque homonyme depuis une décennie, ses créations de prêt-à-porter femme, entre taille de guêpe et épaules surdimensionnées, font recette, et ses défilés organisés comme de véritables spectacles et réglés comme du papier à musique – et commençant souvent avec 45 minutes de retard – suscitent l'engouement.

La marque des années 1980

Indépendante, la marque créée en 1979 a connu un développement rapide, entre lancement du prêt-à-porter homme en 1981, incursion dans l'univers du parfum dès la fin des années 1980 (avec les jus Parfum de peau, Suggestion ou Just Me), et naissance d'une ligne de sportswear féminin, State of Claude Montana, venue parachever la stratégie de diversification.

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