Cinéma : que vaut « Amsterdam », avec Christian Bale ?

John David Washington, Christian Bale et Margot Robbie dans « Amsterdam », de David O. Russsel.  - Credit:20th Century Studios/Disney
John David Washington, Christian Bale et Margot Robbie dans « Amsterdam », de David O. Russsel. - Credit:20th Century Studios/Disney

On l'avait quitté grossi de vingt kilos, glaçant et méconnaissable dans la peau du vice-président Dick Cheney dans Vice ( 2019), ce qui lui a valu un Golden Globe. Familier des rôles à métamorphose, tueur en série dans American Psycho (2000) d'après Bret Easton Ellis, énorme escroc dans American Bluff (2013) et montagne de muscles dans la trilogie Batman de Christopher Nolan, on retrouve aujourd'hui Christian Bale, 48 ans, transformé en médecin borgne dans le nouveau film de son ami David O. Russell, Amsterdam. Un mélange de comédie loufoque et de fable politique qui se déroule dans les années 1930, à New York.

Œil de verre, corset, démarche claudicante, l'acteur d'origine galloise incarne un certain Burt, médecin juif de Brooklyn, mutilé pendant la guerre de 14. Avec son frère d'armes noir, Harold (John David Washington), devenu avocat, et Valérie (Margot Robbie), infirmière et artiste dadaïste, ils forment un trio d'inséparables confrontés à un complot fomenté par des industriels pro-nazis.

Installé simplement sur une chaise dans la suite d'un palace parisien, Christian Bale, jeans, chemise ouverte et bottes épaisses, est beaucoup plus décontracté que sa garde rapprochée d'agents et de publicistes qui l'entoure frénétiquement 24 h/24. Il assure d'autant plus volontiers la promotion d'Amsterdam qu'il a activement participé à l'élaboration du film dont il est producteur. Acteur fétiche de David O. Russel depuis Fighter, il s'est beaucoup investi dans le scén [...] Lire la suite