Cinéma: le patron du CNC Dominique Boutonnat jugé en juin pour agressions sexuelles

Le président du Centre national du cinéma (CNC), Dominique Boutonnat, sera jugé en juin pour agression sexuelle sur son filleul, a indiqué mercredi le parquet de Nanterre à l'AFP, confirmant une information du site L'Informé.

"Je vous confirme que la date envisagée pour ce procès est fixée pour l'instant au 14 juin 2024", a précisé le ministère public, alors que ce dossier est revenu sur le devant de la scène quand l'actrice Judith Godrèche a demandé jeudi devant le Sénat le "retrait" de M. Boutonnat.

Dominique Boutonnat, qui conteste vigoureusement les faits reprochés, a été accusé en octobre 2020 par son filleul de faits remontant à août 2020, quand ce dernier était âgé de 21 ans.

Des "baisers consentis"

Dans la plainte consultée par l'AFP, le jeune homme accuse son parrain, avec qui il n'a pas de lien familial, d'avoir tenté de le "masturber" dans la nuit du 3 août 2020, après s'être baigné nu dans la piscine.

"Je le masturbe pour qu'il arrête de me toucher", dénonce-t-il, assurant que son parrain avait ensuite essayé de lui imposer une fellation.

Depuis le début, le président du CNC évoque lui des "baisers consentis", "des gestes d'affection qu'il a stoppés quand il a senti de la part de son filleul que ce geste aurait pu dégénérer en autre chose", avait affirmé en 2022 son avocat Emmanuel Marsigny.

Judith Godrèche, qui milite pour la protection des enfants contre les violences sexuelles, particulièrement dans le milieu du cinéma français, a demandé lors d'une audition au Sénat "le retrait" de ses fonctions de Dominique Boutonnat. Interrogés par l'AFP, ni le CNC ni l'avocat de Dominique Boutonnat n'ont souhaité réagir.

Article original publié sur BFMTV.com