Agressions sexuelles: l'avocat du président du CNC dénonce "des affirmations mensongères" de la juge

Agressions sexuelles: l'avocat du président du CNC dénonce "des affirmations mensongères" de la juge

L'avocat de Dominique Boutonnat, président du Centre national du Cinéma (CNC), a dénoncé ce samedi "les affirmations mensongères" contenues dans l'ordonnance renvoyant son client en procès pour agressions sexuelles.

Agé de 52 ans, Dominique Boutonnat est accusé par son filleul d'agressions sexuelles lors d'un séjour en Grèce en 2020. Le filleul avait 21 ans.

Depuis le début, le président du CNC évoque lui des "baisers consentis", "des gestes d'affection qu'il a stoppés quand il a senti de la part de son filleul que ce geste aurait pu dégénérer en autre chose", affirme son avocat Emmanuel Marsigny.

"Des affirmations mensongères"

Contacté jeudi, Me Marsigny n'avait pas encore eu accès à l'ordonnance. Depuis, il s'insurge contre "cette ordonnance, qui repose sur des affirmations mensongères du magistrat".

"L'ordonnance prête des propos à M. Boutonnat qu'il n'a jamais tenus et qui a même déclaré l'inverse", a insisté Me Marsigny.

En février 2021, Dominique Boutonnat avait été mis en examen pour tentative de viol et agression sexuelle.

Mercredi, la juge d'instruction a ordonné qu'il comparaisse pour agressions sexuelles, ne retenant pas le chef de tentative de viol.

Selon des éléments de son ordonnance, une expertise psychologique du filleul a montré les "conséquences traumatiques" de cette nuit du 3 août 2020 et n'a révélé aucune "tendance au travestissement de la réalité".

"Comme un second père"

Pour la juge, Dominique Boutonnat a reconnu "des contacts physiques avec son filleul" mais il en a contesté "tant l'étendue que la connotation sexuelle". Elle souligne aussi "l'ascendant exercé" par le parrain sur son filleul, ce dernier le considérant "comme un second père".

Et le président du CNC ne conteste "aucunement les baisers donnés à son filleul ni le fait de s'être couché nu dans le lit de son filleul, dont il connaissait l'inexpérience en matière sexuelle et l'orientation homosexuelle de ce dernier", selon l'ordonnance.

Une analyse que Me Marsigny conteste vigoureusement: son client n'a jamais reconnu s'être allongé nu dans le lit de son filleul, affirme-t-il. Lors de sa confrontation avec son filleul en mars 2022, que l'AFP a pu consulter, il indique être "en caleçon", selon la défense.

"Le fait d'écrire qu'il aurait reconnu être nu alors qu'il ne l'a jamais dit est grave et a pour but de crédibiliser l'accusation de velléités sexuelles de mon client", affirme Me Marsigny. Contacté, le parquet de Nanterre n'était pas joignable dans l'immédiat.

Article original publié sur BFMTV.com