Le ciel américain se couvre à nouveau de messages

“Après avoir fait fureur aux débuts de l’aéronautique, la publicité aérienne s’est estompée au fil des décennies”, rappelle le Los Angeles Times.

“Cependant, les réseaux sociaux et notre soif insatiable de promotion ont donné un coup de boost à cet art un peu vieillot.”

Dans le sud de la Californie, où le ciel est souvent dégagé, la publicité aérienne – récemment interdite en France en raison de son impact climatique – “est en plein essor”, assure le journal.

Ces messages “parlent d’amour, de promotions commerciales, de politique – Donald Trump, loué ou vilipendé, est l’un des sujets favoris – et de toutes sortes de questions brûlantes. Ils sont partagés encore et encore sur les réseaux sociaux à l’aide des smartphones”, poursuit le Los Angeles Times.

Dactylos du ciel

À la tête d’une entreprise spécialisée dans la publicité aérienne, Cristina Jacuzzi a vu sa liste de clients tripler de longueur depuis trois ans. “Si la banderole tirée par un seul avion ou la formule simplement tracée dans le ciel ont encore du succès”, des entreprises s’offrent de plus en plus souvent “la version assistée par ordinateur, où plusieurs avions ‘tapent le texte dans le ciel’”, voire “des bataillons de drones équipés de lumières qui diffusent leur message dans l’obscurité”.

Cristina Jacuzzi a ainsi fait appel aux Skytypers (“Dactylos du ciel”), une société qui remonte aux années 1930, “quand son fondateur, Andy Stinis, s’était mis à survoler tout le pays pour promouvoir un fabricant de boissons encore peu connu avec ce simple message, ‘PEPSI’”, raconte le journal californien. C’est un peu plus tard que le même Stinis “a eu l’idée de faire voler en rang serré plusieurs avions […] crachant de brèves bouffées de fumée pour former rapidement des images plus complexes, plus durables et visibles de plus loin”. Un programme informatique pour générer les images a été breveté en 1964.

Cristina Jacuzzi ne voit pas de problème à diffuser des messages polémiques, pour ou contre l’avortement par exemple : “C’est la liberté d’expression.” En revanche, elle n’a pas voulu faire écrire dans les airs les paroles d’une chanson apparemment truffée d’obscénités pour un hommage à un musicien. “On a dû vraiment édulcorer, souligne-t-elle, on a changé.”

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