Chronique du Docteur Gérald Kierzek : hémorroïdes, stop au tabou !

Un peu d'anatomie : les hémorroïdes sont un réseau de vaisseaux artériels et veineux présent naturellement. Il est très superficiel et les complications sont fréquentes. On parle alors de maladie hémorroïdaire, notamment lorsque les hémorroïdes sont gonflées et irritées. Plusieurs facteurs y contribuent comme, chez les femmes, la fin de grossesse, l'accouchement et le post-partum, et chez tous, le vieillissement par relâchement des tissus musculaires, la constipation, ou encore le surpoids, la consommation d'alcool et de plats épicés.

Bénin, mais gênant

Les symptômes sont en général passagers, mais peuvent entraîner une gêne quotidienne. Brûlures, démangeaisons… voire une crise hémorroïdaire douloureuse, parfois aggravée par le fait d'aller à la selle ou la pratique d'un sport. Elle s'accompagne d'une pesanteur au niveau de l'anus, avec souvent des saignements – d'intensité variable – et une extériorisation des hémorroïdes. Une thrombose due à la présence d'un caillot sanguin peut également survenir, avec des douleurs intenses.

Traiter et prévenir

La prévention repose sur une alimentation riche en fibres pour éviter la constipation. Privilégiez les fruits, les légumes, les céréales complètes et les légumineuses. Et veillez à bien vous hydrater, en buvant régulièrement de l'eau. Pour aider durant les crises, les traitements locaux en vente libre sont disponibles sous forme de suppositoires, de crèmes et de pommades. Ils contiennent des corticoïdes locaux, un anesthésique, un tonifiant veineux, un lubrifiant et/ou un protecteur mécanique. Des soins par voie générale (comprimés), comme les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou des veinotoniques sont parfois associés efficacement. Mais, en cas d'échec, seul le traitement instrumental (par ligature élastique, sclérose ou coagulation) fonctionne. Dans tous les cas, parlez-en à votre médecin… sans tabou !

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