Christophe Castaner nommé à la tête du tunnel du Mont-Blanc

Battu aux élections législatives, l’ancien ministre de l’Intérieur a retrouvé un poste au sein de cette entreprise majoritairement détenue par l’État.

POLITIQUE - Des Alpes-de-Haute-Provence à la Haute-Savoie, avec un crochet par Marseille. Christophe Castaner rejoint la Société concessionnaire française pour la construction et l’exploitation du tunnel routier sous le Mont-Blanc, selon un décret paru au Journal officiel ce vendredi 18 novembre.

L’ancien ministre de l’Intérieur est nommé président du conseil d’administration de cette société (Autoroutes et tunnel du Mont-Blanc, ATMB de son nom d’usage) en charge de la gestion du tunnel du Mont-Blanc qui relie Chamonix (Haute-Savoie) à la ville de Courmayeur en Italie.

Ce poste, attribué directement par la présidence de la République, était jusqu’alors occupé par Thierry Repentin, ancien sénateur socialiste et ministre délégué pendant le quinquennat de François Hollande. Élu maire de Chambéry aux municipales 2020, il a quitté ses fonctions dans la foulée.

Les nominations de Christophe Castaner pourraient ne pas s’arrêter là. La présidence du tunnel du Mont-Blanc est souvent rattachée à celle de la Société française du tunnel routier du Fréjus (SFTRF) et l’ancien ministre devrait donc aussi récupérer ce poste, sauf changement de stratégie à l’Élysée. Salaire annuel moyen pour la direction de ces deux sociétés ? Elle était d’environ 150 000 euros bruts en 2017, selon les confidences du prédécesseur de Castaner au Dauphiné Libéré.

Ces nominations de Castaner ne font pas l’unanimité

Battu aux élections législatives, Christophe Castaner est resté un temps à l’écart de la vie publique, avant de récupérer un premier emploi au grand port maritime de Marseille (GPMM), par arrêté du ministère de la Transition écologique, le 15 novembre dernier. Il a été nommé en même temps que l’ex-PDG d’Orange Stéphane Richard, en raison de « leurs compétences », qui n’ont pas été explicitées dans la décision ministérielle.

Les diverses nouvelles fonctions de Christophe Castaner ont été accueillies fraîchement à l’échelle locale. Avant même la confirmation, le groupe EELV en Haute-Savoie dénonçait un « parachutage » : « Cette volonté d’Emmanuel Macron de parachuter un de ses proches qui n’a cependant pas brillé par son efficacité en tant que ministre de l’Intérieur, à la tête de cette société nous questionne », indiquait-il chez nos confrères de France Bleu.

À Marseille, c’est la CGT, syndicat majoritaire du port, qui a grincé des dents, voyant dans l’arrivée de l’ancien locataire de Beauvau du « favoritisme » et un « parachutage ». « Les activités portuaires ont besoin d’acteurs économiques centrés sur le réel, qui contribuent à l’essor économique du territoire, qui s’y inscrivent sur la durée, dans une visée industrielle et sociale », mettait en garde le syndicat fin septembre, auprès dans l’AFP.

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