Chiots, singes, pythons… Des milliers d’animaux périssent dans l’incendie d’un marché de Bangkok

“J’en ai le cœur brisé. Je n’ose même pas regarder les chiens qui sont morts après avoir été pris au piège dans leur cage sans pouvoir s’échapper.” Inspectant les décombres de l’incendie qui a réduit en cendres les 118 étals vendant des animaux domestiques et exotiques du marché de Chatuchak, le gouverneur de Bangkok, Chadchart Sittipunt, n’a pas caché son émotion, écrit le reporter du site d’information Khaosod.

“Le pire incendie dont aient été victimes des animaux de compagnie en Thaïlande”, comme le décrit le média, a débuté vers 4 heures du matin le 11 juin. Une heure à laquelle cet immense marché, connu des touristes visitant la capitale thaïlandaise, est désert. Le Bangkok Post indique que des milliers d’animaux ont péri dans les flammes, parmi lesquels “des poissons d’ornement, des chats, des chiens, des oiseaux et des singes, ainsi que des espèces exotiques coûtant des dizaines de milliers de bahts [des centaines d’euros]”.

Le feu aurait pris dans une des boutiques vendant des chiens, notent à l’unisson Khaosod et le Bangkok Post. Le propriétaire y laissait tourner des ventilateurs toute la nuit pour rafraîchir ses pensionnaires. Un court-circuit aurait pu provoquer le départ de feu.

Un pompier arrose un poulet rescapé de l’incendie du marché de Chatuchak à Bangkok le 11 juin 2024.. photo CHANAKARN LAOSARAKHAM/AFP
Un pompier arrose un poulet rescapé de l’incendie du marché de Chatuchak à Bangkok le 11 juin 2024.. photo CHANAKARN LAOSARAKHAM/AFP

“Ceux qui connaissent l’exiguïté de la zone de Chatuchak consacrée aux animaux de compagnie n’ont pas eu besoin de regarder les journaux télévisés pour imaginer l’horreur”, commente Thai PBS World, évoquant les conditions, à la limite de la cruauté, dans lesquelles ces animaux étaient détenus. “Imaginez un iguane aimant le soleil, coincé dans une cage minuscule, loin des espaces ouverts et des aires de repos dont il a besoin. De fait, tous les animaux sont entassés dans des cages minuscules, loin de leur habitat naturel, et sont soumis à une hygiène douteuse et à une chaleur insupportable.”

Pour Thai PBS World, “la tragédie de Chatuchak” doit désormais pousser les autorités de la capitale à se poser cette question :

“N’est-il pas temps de fermer définitivement ce marché controversé ?”

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