La Chine n’a pas délivré de permis à des aciéries alimentées au charbon en six mois, une première

Alors que la Chine est le premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, elle travaille à sa transition énergétique. Selon le Centre de recherche sur l'énergie et l'air pur, Pékin n'a délivré aucun nouveau permis pour des aciéries fonctionnant au charbon cette année. Cela pourrait représenter un tournant, tandis que la Chine construit actuellement deux fois plus de structures éoliennes et solaires que le reste du monde.

Depuis que la Chine a pris ses engagements climatiques en 2020, c'est la première fois qu’elle ne délivre aucun nouveau permis pour des aciéries au charbon sur l'ensemble d'un semestre.

Des gouvernements provinciaux ont toutefois bien donné des autorisations, sur la même période, pour des installations d'une capacité de 7 millions de tonnes d'acier par an. Mais, il existe d'autres méthodes de production que celle des hauts-fourneaux où du charbon sert à chauffer et à transformer chimiquement le minerai de fer en fonte.

En ce début d'année, les autorités ont misé sur le recyclage de ferraille fondue dans des fours à arc-électrique. Si la méthode traditionnelle est extrêmement émettrice, car elle consiste à faire chauffer des minerais de fer avec du charbon, il existe d'autres méthodes : en l'occurrence, Pékin a autorisé à traiter le minerai de fer avec de l’hydrogène et de l’électricité.

Pékin a également pris des mesures pour favoriser l'approvisionnement en ferraille locale.

L'étude affirme également que la Chine consolide sa position de leader mondial dans les énergies renouvelables, en construisant actuellement deux fois plus de capacités dans l'éolien et le solaire que le reste du monde. Elle construit actuellement pour 180 gigawatts (GW) d'énergie solaire et 159 GW d'énergie éolienne supplémentaires.


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