La Chine et l’Inde approuvent des vaccins anti-Covid par voie nasale

“Deux vaccins contre le Covid-19, administrés non pas par injection mais par voie respiratoire, ont été approuvés par les autorités sanitaires en Chine et en Inde, assure Nature. Annoncé dimanche [4 septembre], le nouveau vaccin chinois se présente sous la forme d’un inhalateur, dont le contenu est absorbé par la bouche et le nez. Le second, annoncé mardi [6 septembre] en Inde, est administré sous forme de gouttes dans le nez.”

Par ailleurs, le vaccin chinois correspond à une dose de rappel, tandis que l’indien a été autorisé comme inoculation primaire à deux doses. La Chine et l’Inde ne sont cependant pas les premières : en octobre 2021, l’Iran avait approuvé en d’urgence un produit “sans seringue”. Depuis, au moins 5 millions de doses ont été livrées au ministère de la Santé, selon Ali Es-haghi, chimiste analytique à l’institut de recherche sur les vaccins et les sérums Razi, qui a développé le vaccin, cité dans un autre article de Nature. La Russie aurait également approuvé un vaccin similaire développé localement, mais elle n’a pas publié de données, et les fabricants n’ont pas répondu aux sollicitations de la revue scientifique.

En théorie, ce genre de vaccin doit activer les cellules immunitaires dans les fines membranes muqueuses qui tapissent les cavités du nez et de la bouche, voies d’entrée principales du virus. L’idée est de bloquer rapidement le Sars-CoV-2 dans son élan, avant qu’il ne se propage au reste du corps. À l’heure actuelle, une centaine de “vaccins muqueux” contre le Covid-19 sont en cours de développement, dont vingt ont atteint le stade d’essai clinique chez l’humain, selon Airfinity, une société d’analyse de données de santé installée à Londres. Les méthodes incluent des sprays par voie nasale, des aérosols à inhaler, des gouttes et des pilules à avaler.

Pas de données publiées

Les vaccins approuvés en Chine et en Inde ont été développés respectivement par les laboratoires CanSino Biologics (à Tianjin) et Bharat Biotech (à Hyderabad). Aucun des deux n’a publié les résultats complets de ses essais cliniques, mais tous deux les jugent “réussis”.

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