La Chine devient le deuxième pays où il est le plus cher d’élever un enfant

C’est désormais le deuxième pays où élever un enfant coûte le plus cher. Comme une large part de la presse chinoise, le quotidien Yangzi Wanbao, de Nankin, s’alarme de l’augmentation vertigineuse du coût moyen de l’éducation d’un enfant en Chine jusqu’à l’âge de 18 ans, qui s’élève à 538 000 yuans, soit près de 70 000 euros.

Ce chiffre, publié par l’Institut Yuwa de recherche démographique de Pékin, représente une hausse de 11 % en glissement annuel. Surtout, il est 6,3 fois supérieur au produit intérieur brut par habitant chinois, contre 4,1 fois aux États-Unis et 2,2 en France. C’est en Corée du Sud qu’il est le plus cher d’élever un enfant.

Il y a, explique, le Yangzi Wanbao, différentes raisons à cela : outre les “aspects directement financiers” – en lien avec le coût de la vie au quotidien –, “deux éléments principaux influent sur les intentions de fécondité, à savoir le coût du temps et le coût d’opportunité”.

“Mauvais calcul”

Les coûts de temps, poursuit le journal, comprennent les pertes d’argent liées au congé maternité, à la garde et au transport des enfants, au soutien scolaire des enfants, à l’augmentation du temps consacré aux tâches ménagères, etc.

Une femme et son enfant à Shanghai (Chine), en février 2023.. photo QILAI SHEN/NYT
Une femme et son enfant à Shanghai (Chine), en février 2023.. photo QILAI SHEN/NYT

Les coûts d’opportunité, eux, concernent plus spécifiquement les femmes et leur manque de protection face à un marché du travail très compétitif et peu régulé : transferts dans des services subalternes, réduction de salaire, perte d’opportunités de promotion… De fait, pour une Chinoise, avoir un enfant est un “mauvais calcul financier”.

Et le résultat, logique, de cette situation ne va pas certainement pas aider au “réarmement démographique” de la Chine, dont la population est vieillissante :

“Les femmes sont de plus en plus enclines à retarder ou à rejeter la maternité en raison des répercussions négatives qu’elles ont sur leur carrière et leurs finances.”

Inquiétudes

L’année dernière, la population chinoise a diminué pour la deuxième année consécutive, exacerbant les inquiétudes du gouvernement quant à la nécessité de soutenir une foule de personnes âgées avec un nombre décroissant de travailleurs.

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