« La Chimera » d’Alice Rohrwacher : malheureux comme Arthur

Le synopsis

Chacun poursuit sa chimère sans jamais parvenir à la saisir. Pour certains, c’est un rêve d’argent facile, pour d’autres la quête d’un amour passé… De retour dans sa petite ville du bord de la mer Tyrrhénienne, Arthur retrouve sa bande de Tombaroli, des pilleurs de tombes étrusques et de merveilles archéologiques. Arthur a un don qu’il met au service de ses amis brigands : il ressent le vide. Le vide de la terre dans laquelle se trouvent les vestiges d’un monde passé. Le même vide qu’a laissé en lui le souvenir de son amour perdu, Beniamina.

La critique (3/5)

Depuis « Les Merveilles », son second long métrage, la réalisatrice italienne explore les liens entre le passé et le présent de l’Italie, en dressant le portrait de personnages à la marge, comme étrangers à la marche forcée du monde. « La Chimera » (magnifique titre), est dans la droite lignée de « Heureux comme Lazzaro », son précédent long métrage. Saisi d’emblée en plein songe, Arthur (Josh O’Connor) est comme le gentil géant des contes de fées, un être asocial, souvent hébété, qui a acquis un étrange pouvoir : celui de retrouver dans les ruines toscanes des trésors étrusques. Alice Rohrwacher prend son temps (peut-être un peu trop) pour nous exposer la vie d’Arthur et de ses amis pilleurs de tombes dont on chante les exploits archéologiques au petit matin. On préfère à cette partie l’histoire d’amour entre Arthur et Italia, servante comparée à un balai qui ne sait pas chanter, juste danser et aimer....


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