Chez les ados, le manque de matière grise inciterait... à fumer

Y aurait-il un moyen de détecter les futurs fumeurs ? Le mardi 15 août, le magazine Nature Communications a publié une étude réalisée par l’université Fudan à Shanghai, allant dans ce sens. Et pour cause, la susceptibilité de devenir dépendant à la cigarette - première cause de mortalité chez l'adulte - serait directement liée à une zone du cerveau : la matière grise. D'après les recherches, le volume de cette substance responsable de la réception et de l'analyse des informations aurait une incidence sur la capacité des jeunes à lutter contre le tabagisme. Mais alors, les adolescents sont-ils inégaux face à cette addiction ?

Pour établir ce compte rendu, les chercheurs ont fait remplir un questionnaire à 807 Européens sans antécédents médicaux, dont l'âge est compris entre 14 et 23 ans. Pour compléter les informations, l'équipe a également collecté leurs données d'imageries cérébrales, afin de mesurer l'activité du cerveau, et plus particulièrement, celle du cortex préfrontal ventromédian (vmPFC). Cette zone située derrière les yeux, divisée en deux parties, droite et gauche, contient de la fameuse matière grise. Et d'après les analyses, la quantité présente dans chacune d'elles aurait des conséquences sur l'action de fumer.

La partie droite contrôlerait la "recherche de sensation", tandis que la gauche serait à l'origine de la dépendance et de la volonté de "violation accrue des règles". Alors, moins le volume de matière grise est important, plus les adolescents seraient susceptibles (...)

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