Chevaux mutilés : la psychose est partie d'un mensonge

Toute l'affaire des chevaux mutilés part du mensonge d'une jeune femme, dépassée par les événements. (Image d'illustration)  - Credit:THOMAS WARNACK / DPA / dpa Picture-Alliance via AFP
Toute l'affaire des chevaux mutilés part du mensonge d'une jeune femme, dépassée par les événements. (Image d'illustration) - Credit:THOMAS WARNACK / DPA / dpa Picture-Alliance via AFP

Été 2020. Les éleveurs de chevaux sont aux aguets, les médias en font leurs choux gras et le gouvernement scrute l'affaire. Une cellule d'investigation est même lancée en septembre. Des dizaines de chevaux mutilés sont retrouvés un peu partout dans l'Hexagone, l'affaire est au centre de toutes les attentions en France. En six mois, 500 cas sont recensés. En réalité, seuls 80 d'entre eux sont d'origine humaine. Pour cause : toute cette psychose part d'un mensonge de Pauline S., selon l'enquête de La Revue des Médias de l'INA. La jeune femme de presque 23 ans à l'époque a ouvert un refuge de la dernière chance pour les animaux condamnés à l'abattoir.

Au début de l'été, Pauline retrouve sa jument, Lady, agonisante, en sang. Elle appelle la police, elle parle d'un drone qui survole son terrain, d'un homme qui rôdait la nuit près de l'enclos... Sur Internet, elle se rend compte que d'autres équidés ont été ciblés. Deux semaines plus tard, elle se rend aux Informations Dieppoises, le journal local, des photos de sa jument sur une clé USB. Elle crée également une page Facebook pour rassembler toutes les victimes, et devient la porte-parole de ces dernières.

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Disparition du jour au lendemain

Le 25 juin, la jeune femme dépose plainte contre X pour « sévices graves ou acte de cruauté envers un animal ». Elle fait le tour des médias très vite, et annonce la couleur : « Je n'ai qu'une e [...] Lire la suite