Le chemin de croix du pape François

Le pape François lors de la messe des Rameaux, au Vatican, le 24 mars 2024.  - Credit:Vatican Media/IPA/SIPA
Le pape François lors de la messe des Rameaux, au Vatican, le 24 mars 2024. - Credit:Vatican Media/IPA/SIPA

« Je n'avais pas cette impression jusqu'à présent, mais maintenant, on peut le dire : nous sommes dans un climat de fin de règne. » Ces mots sont ceux d'un prélat plutôt prudent, observateur distancié, familier de longue date du Vatican mais qui n'appartient à aucune coterie, pro ou anti-pape François. L'état de santé du chef de l'Église catholique alimente la chronique vaticaniste depuis des mois.

Le vieil homme, qui a eu 87 ans en décembre dernier, enchaîne les maladies et les hospitalisations. Il a de plus en plus de mal à se lever seul de son fauteuil, il a dû annuler des rendez-vous et déplacements importants et, s'il assume la plupart des apparitions publiques, c'est au prix d'efforts incommensurables, et souvent il doit renoncer à lire ses discours – comme ce fut le cas ce dimanche avec son homélie pour la messe des Rameaux.

Pas de renoncement

La Semaine Sainte qui s'ouvre, période très intense pour les chrétiens, riche en célébrations et en rencontres, sera un véritable chemin de croix pour le pape François, qui vivra dans sa chair la passion du Christ. Mais pas question de renoncer, comme Benoît XVI. Il l'a redit dans un livre-entretien autobiographique, qui vient d'être publié, considérant l'éventualité d'une démission comme une « hypothèse lointaine », qu'il n'y a « aucune raison sérieuse d'envisager », attaquant au passage, bille en tête, une fois de plus, la curie, qualifiant le Vatican de « dernière monarchie absolue d'Europe ».

Ce qui amuse les [...] Lire la suite