Chaussures - Weston à la conquête du monde

La marque de mocassins « made in Limoges » s’offre une nouvelle jeunesse avec des lignes de baskets, d’espadrilles ou des chaussures à talon pour dames. Iconique au Japon, elle ambitionne de reconquérir l’Amérique.

Parmi ses aficionados, Omar Sy, Pierre Niney, Daniel Craig, Jake Gyllenhaal , la quasi-totalité des présidents de la République, dont Emmanuel Macron. François Mitterrand en possédait plus de trente paires. Depuis plus de cent trente ans, J.-M. Weston incarne, question chaussures, le bon goût « à la française ». Son best-seller, le mocassin 180 – car sa fabrication nécessite 180 opérations – est souvent appelé Mohican ou Janson-de-Sailly. La marque a longtemps fleuré les beaux quartiers et une certaine idée de l’élégance: blazer, chemise, pull sur les épaules et Weston aux pieds.

Mais, à se promener dans le vaisseau amiral des Champs-Élysées – la marque y est établie depuis 1936, record de longévité après Guerlain –, force est de constater que Weston a diversifié sa gamme. Outre ses mocassins, dont la version en crocodile culmine à 6000 euros la paire, on y trouve des bottes cavalières, celles de la Garde républicaine, des chaussures à talon pour dames, des espadrilles et même des baskets à 495 euros. «Dans les années 1920 et 1930, Weston était une marque de sport. Nous avons lancé des tennis en 1932. Bien avant notre fameux mocassin qui date de 1946», explique Marc Durie. Ce pro du luxe qui a fait ses classes chez Christian Louboutin, Louis Vuitton et Yves Saint Laurent, à Paris et à Hongkong, a été choisi par la famille Descours, le groupe familial propriétaire de la marque depuis 1974, pour piloter Weston.

La saga débute à Limoges en 1891 avec Édouard Blanchard. Mais c’est son fils, Eugène, qui, après un séjour de quatre ans aux États-Unis dans le Massachusetts et la bonne ville de… Weston, va apporter en 1904 la double touche de légende. D’abord en adoptant, pour faire chic, un nom à consonance anglosaxonne. Et(...)


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