Le chat, ce véritable anti-stress

71% des propriétaires de chats affirment que cette petite boule de poils augmente leur bien-être.
demaerre via Getty Images 71% des propriétaires de chats affirment que cette petite boule de poils augmente leur bien-être.

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71% des propriétaires de chats affirment que cette petite boule de poils augmente leur bien-être.

STRESS - Que ce soit au sein de nos foyers ou dans de nouveaux lieux insolites comme celui des « bars et cafés à chat », nos amis les félins semblent être de plus en plus présents dans notre quotidien.

En France, les chats sont les animaux les plus adoptés, avant même les chiens. Ce n’est pas moins de 14,2 millions de chats qui ont été adoptés en 2021 (Dumonteil, 2021).

Alors, comment se fait-il que les chats soient aussi appréciés par les Français ? Ont-ils des effets sur notre bien-être ? Et plus particulièrement sur notre bien-être mental ?

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Le chat et son doux ronronnement

Pour une majorité de personnes, le ronronnement du chat est associé à un élément apaisant, relaxant.

Ces caractéristiques du ronronnement ont été mises en évidence par Jean-Yves Gauchet, vétérinaire à Toulouse, qui nous explique que le ronronnement émet des ondes sonores apaisantes et tranquillisantes. Un effet similaire à celui que l’on peut retrouver lorsque l’on écoute de la musique.

Dans la même optique, Véronique Aïache, journaliste santé et auteure de « La Ronron thérapie » rapporte des résultats montrant que le ronronnement s’avère être « un puissant anti-stress, régulateur de la tension artérielle, boosteur des défenses immunitaire et un soutien psychomoteur ».

Notre relation particulière avec le chat

La relation que nous entretenons avec notre ami le chat dénote de celle entretenue avec nos semblables.

Avec les chats, nous faisons l’expérience d’une relation sans jugement, sans exigence et sans règles sociétales. Cette diminution de calcul et de charge mentale lors de nos interactions avec les chats, nous permet de bénéficier d’une relation fluide et authentique. De par la nature de cette relation, notre vigilance diminue, car nous nous sentons en confiance et donc notre stress diminue également.

Aussi, nous pouvons prendre l’exemple d’un chat que l’on caresse.

Au bout d’un certain temps, celui-ci se met à ronronner. Naturellement, nous attribuons au chat le fait qu’il soit content, heureux. Ce qui nous fait également ressentir, d’une façon automatique, ces états grâce au processus de contagion émotionnelle.

En fonction de l’importance et de l’attention associée au chat, ce processus de contagion émotionnelle sera plus ou moins intense (Favre, D., Joly, J., Reynaud, C., & Salvador, L. L., 2005).

Il est intéressant de noter que ce phénomène, applicable à l’Homme, l’est aussi pour certains animaux de compagnie.

Dans la même idée, les animaux de compagnie et en particulier les chats participent à atténuer le sentiment de solitude. Le chat va se voir attribuer un rôle de soutien social, comme peuvent l’être des amis ou de la famille.

Ce n’est pas pour rien que l’on conseille aux personnes isolées d’acquérir un animal de compagnie comme le chat, celui-ci atténue l’isolement social, le sentiment de solitude et la tristesse qui en découle (McConnell et al., 2011).

Les chats, des maîtres dans l’art de la prévention ?

L’influence de nos amis les félins semble aussi s’observer sur notre bien-être physique.

Une étude de Qureshi et al. (2009) montre que les propriétaires d’un chat ont un taux plus faible d’infarctus du myocarde que ceux n’ayant jamais eu de chats.

Sur le registre du bien-être mental, l’influence du chat s’avère aussi étonnante. Les personnes possédant un chat évalueraient leurs symptômes dépressifs avec moins d’intensité par rapport à d’autres personnes ayant d’autres animaux ou n’en ayant pas.

L’une des interprétations derrière ces résultats est que le niveau de bien-être de la personne ayant un chat et celui n’en ayant pas diffère. En effet, la personne possédant un chat semble avoir un niveau de bien-être (physique et mental) plus important que celle qui n’en possède pas.

Si l’on se réfère à la définition du bien-être de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le bien-être serait : « un état de complet bien-être physique, mental et social, qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». Le chat aurait donc une bonne influence sur les sphères physique, mentale et sociale, comme observé au travers de cet article.

En plus d’être de véritables anti-stress, les chats contribuent d’une manière significative à notre bien-être global, à la fois physique et mental.

Bibliographie

  • Albisson, F. (2021). Les chats, une espèce maîtrisée au sein d’un hôpital. La Revue de l’Infirmière, 70(273), 35-36.

  • Favre, D., Joly, J., Reynaud, C., & Salvador, L. L. (2005). Empathie, contagion émotionnelle et coupure par rapport aux émotions. Enfance, 57(4), 363.

  • Dumonteil, P. (2021, 30 janvier). Le marché de l’adoption des animaux de compagnie se porte bien. BFM BUSINESS.

  • McConnell, A. R., Brown, C. M., Shoda, T. M., Staylon, L. E., Martin, C. E. (2011). Friends with benefits : on the positive consequences of pet ownership. Journal of personality and social psychology, 101 (6). 1239.

  • Qureshi A., Memon M., Vazquez G. et al. (2009). Cat ownership and the risk of fatal cardiovascular diseases. Results from the Second Nationnal Health and Nutrition Examination Study Mortality Follow-up Study. J Vasc Int Neurol, 2 : 132-5.

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