Chat écrasé par un TGV : la SNCF condamnée à une amende de 1.000 euros pour "négligence"

Selon le tribunal de police, la SNCF n'a pas déployé les "moyens humains nécessaires pour récupérer le chat" Neko, écrasé par un TGV en gare de Montparnasse le 2 janvier 2023.

La SNCF Voyageurs condamnée. Reconnue coupable ce mardi de "négligence" par le tribunal de police de Paris dans l'affaire du chat écrasé par un TGV, la compagnie devra payer une amende de 1.000 euros.

Le président du tribunal de police a dénoncé "l'absence d'engagement de moyens humains nécessaires pour récupérer le chat" écrasé par un TGV. Lors de l'audience du 19 juin, le parquet avait demandé la relaxe de la société ferroviaire.

SNCF Voyageurs - filiale du groupe SNCF chargée du transport ferroviaire de voyageurs - est en outre condamnée à verser 1.000 euros à chacune des deux plaignantes, propriétaires de l'animal, au titre des dommages et intérêts.

Le chat "pas visible" selon la SNCF

La société était poursuivie devant le tribunal de police pour "atteinte involontaire à la vie ou à l'intégrité d'un animal domestique". Le 2 janvier dernier, le chat Neko, avec un titre de transport en règle, avait échappé à l'attention de sa maîtresse qui s'apprêtait à quitter Paris pour Bordeaux avec sa fille âgée de 15 ans. L'animal s'était réfugié sous le train, à quelques minutes du départ.

Malgré les demandes des propriétaires du chat pour retarder le départ, le train, avec à bord 800 passagers, était parti en écrasant le félin qui, selon la compagnie ferroviaire, n'était "pas visible" jusqu'au départ du convoi.

L'affaire avait ému l'opinion. "Vous n'avez pas honte?", avait ainsi demandé à la SNCF la Fondation Brigitte Bardot. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, questionné sur le sujet quelques jours après les faits, s'était dit "particulièrement choqué".

Une pétition lancée

Au lendemain de la mort du chat, une pétition avait été lancée pour demander à la SNCF "l'instauration de procédures adaptées en vue de sauvegarder l'intégrité et la vie d'un animal se retrouvant dans la même posture que Neko".

Lors de l'audience, l'avocat des deux plaignantes avait dénoncé un "acte inadmissible". "On arrête un train pour un bagage abandonné mais pas pour un animal", avait-il déploré.

L'avocat de la SNCF, Me Philippe Sarda, avait dénoncé de son côté "une instrumentalisation" de cette affaire par les associations de défense de la cause animale.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Des chats sauvages relâchés pour préserver la biodiversité en Écosse