La Charente-Maritime toujours en vigilance orange pour crues : le point au 7e jour consécutif de surveillance particulière

Une femme marche sur un pont en bois installé dans les rues lors de l’inondation de la Charente dans la ville de Saintes, le 15 décembre 2023.
CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP Une femme marche sur un pont en bois installé dans les rues lors de l’inondation de la Charente dans la ville de Saintes, le 15 décembre 2023.

MÉTÉO - Le pic de crue du fleuve Charente a été atteint dimanche 17 décembre dans l’après-midi. Alors que le département de la Charente-Maritime est toujours en place en vigilance orange pour crue, l’eau devrait amorcer un lent reflux qui devrait durer jusqu’à Noël, selon les dernières prévisions.

Le pic de la crue a atteint 6,09 mètres peu après 19 heures, selon Vigicrues. Le niveau de l’eau n’a donc pas atteint les 6,18 m mesurés en 2021, ni la crue historique du 23 décembre 1982, quand la Charente était montée jusqu’à 6,84 m à Saintes. Or si les prévisions météorologiques des jours à venir sont favorables à la décrue, celle-ci s’annonce lente, centimètre par centimètre, la pente de la Charente étant très faible dans ce secteur.

« En raison du niveau très plat du fleuve, on va maintenir le dispositif de sécurité jusqu’au week-end de Noël », a expliqué le maire de Saintes, Bruno Drapon. Dans les rues inondées, les trottoirs ont été surélevés avec parpaings et planches en bois pour permettre aux riverains de circuler, tandis que des barques et kayaks permettaient aux plus jeunes et aux plus âgés de se déplacer.

Le bus remplacé par un tracteur

À Saintes, ville régulièrement inondée, « 1 000 maisons » ont été touchées et environ « 150 personnes » évacuées dans une « trentaine de rues », a à l’AFP le maire, 250 si l’on compte les communes alentour. C’est moins que lors du dernier épisode en février 2021 (600 évacuations), la population ayant davantage anticipé la situation. Des habitants résignés ont quitté d’eux-mêmes leur domicile après avoir surélevé leur mobilier au rez-de-chaussée et coupé l’électricité par précaution.

Plus d’une centaine de pompiers ont été mobilisés. Aucune victime n’est à déplorer. Un marché de Noël a été déplacé et jeudi, les 142 détenus de la maison d’arrêt de Saintes ont été évacués vers d’autres établissements pénitentiaires, comme en 2021.

Ceux qui restent se déplacent en barque, ou attendent encore d’être évacués. À Courcoury, en attendant la décrue, le bus était remplacé ce lundi matin par un tracteur et sa remorque, comme le montrent ces images de BFMTV.

Une indemnisation rapide

Les personnes sinistrées devraient bénéficier d’une indemnisation rapide. C’est en tout cas ce qu’a promis de Brice Blondel, préfet de la Charente-Maritime, dimanche après-midi. « Les demandes de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle sont étudiées par une commission, précise Brice Blondel auprès de France BleuJe vais demander que cette commission se réunisse en urgence, pour apporter la réponse la plus rapide possible aux assurés. »

Le préfet pense notamment à ces personnes déjà touchées en 2021, et qui venaient tout juste de réaliser des travaux de remise en état. C’est la deuxième crue en un mois et la troisième en deux ans.

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