Chantage à la « sextape » : le maire de Saint-Étienne Gaël Perdriau dément les accusations

Le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, accusé d’avoir été partie prenante d’un chantage à la sextape contre son ancien premier adjoint, répond par la voix de ses avocats et dénonce des « accusations ignobles et infamantes » (photo d’archive prise en mars 2014, à l’époque où Gilles Artigues était premier adjoint à la mairie de Saint-Étienne).

JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP

Le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, accusé d’avoir été partie prenante d’un chantage à la sextape contre son ancien premier adjoint, répond par la voix de ses avocats et dénonce des « accusations ignobles et infamantes » (photo d’archive prise en mars 2014, à l’époque où Gilles Artigues était premier adjoint).

CHANTAGE À LA SEXTAPE - Il nie en bloc. Le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau (LR), accusé de « chantage aggravé » par son ex-premier adjoint Gilles Artigues après des révélations de Mediapart sur une manipulation présumée à la sextape, a dénoncé ce mercredi 31 août des « accusations ignobles et infamantes ».

« Depuis plusieurs jours », Gaël Perdriau « fait l’objet d’accusations ignobles et infamantes », sur lesquelles il souhaite « pouvoir s’expliquer dans les plus brefs délais », indiquent dans le communiqué ci-dessous ses avocats, Christophe Ingrain et Julie Pasternak.

Une enquête déjà ouverte par le parquet de Lyon

Le maire de Saint-Étienne « conteste l’ensemble de ces accusations », et entend « porter à la connaissances des enquêteurs la totalité des informations dont il dispose. Elles mettront un terme à la campagne médiatique aussi violente qu’infondée qu’il subit actuellement », affirment encore ses conseils.

La plainte pour « chantage aggravé, guet-apens en bande organisée, détournement de fonds publics et non-dénonciation de faits délictueux » a été déposée par Gilles Artigues lundi 29 août devant le parquet de Saint-Étienne, qui s’est dessaisi au profit de celui de Lyon. Celui-ci a ouvert mardi une enquête préliminaire, confiée à la PJ.

Sollicité par l’AFP, maître Ingrain a répondu que « dans un deuxième temps, une plainte pour dénonciation calomnieuse sera déposée par Gaël Perdriau concernant les fausses déclarations de Gilles Artigues ».

Éviter les dissidences à tout prix ?

Mediapart a publié vendredi 26 août une enquête affirmant qu’un adjoint au maire, Samy Kéfi-Jérôme, avait organisé un rendez-vous filmé avec un escort gay pour piéger et museler Gilles Artigues. Publiant des images compromettantes tirées de la vidéo, Mediapart rapporte les révélations de l’ancien compagnon de Samy. Kéfi-Jérôme à l’époque des faits présumés, Gilles Rossary-Lenglet. Celui-ci affirme avoir organisé fin 2014, avec Samy Kéfi-Jérôme, la rencontre entre Gilles Artigues et l’escort dans une chambre d’hôtel parisienne.

Selon Gilles Rossary-Lenglet, cette vidéo aurait ensuite permis à l’équipe municipale de Gaël Perdriau de faire pression sur le père de famille et de le dissuader d’une éventuelle dissidence. Auparavant, sa candidature au second tour des municipales de 2008 avait divisé la droite et contribué à l’élection de Maurice Vincent (PS).

Gilles Rossary-Lenglet a aussi déclaré à Mediapart avoir reçu ces dernières années de la mairie une offre d’emploi, qui ne s’est pas concrétisée, et 50.000 euros pour services rendus, via des rémunérations par des associations culturelles.

De son côté, au lendemain de la publication de l’article de Mediapart, Samy Kéfi-Jérôme, conseiller régional, a été suspendu de ses fonctions de délégué à la stratégie digitale de la région Auvergne Rhône-Alpes par son président Laurent Wauquiez.

À voir également sur le HuffPost : « Pam & Tommy », la série sur l’histoire de la sextape de Pamela Anderson a sa bande-annonce

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