Chaise électrique, phonographe, ampoule électrique... : Thomas Edison, un génie sans scrupules

Équiper les foyers américains en électricité est un enjeu financier considérable, un défi que compte bien relever l’inventeur. Son problème : Nikola Tesla, un ancien employé. Le jeune ingénieur a développé le courant alternatif qui, contrairement au courant continu, peut être transporté sur de longues distances. S’il réussit à l’imposer, c’est la ruine pour Edison qui, dès lors, va consacrer toute son énergie à discréditer son concurrent. En 1887, il lance une tournée américaine où, sous un chapiteau, il électrocute en public chats et chiens avec du courant alternatif. Non content de cette démonstration, le "génie" poursuit sa stratégie commerciale. Il s’associe à Harold Brown, dessinateur d’une chaise électrique. Branchée sur de l’alternatif, elle offre un moyen d’exécution "plus doux" que la pendaison assurent les deux hommes. Ce sont des orangs-outans qui auront la primeur de la nouvelle invention. Puis, le 6 avril 1890, c’est au tour d’un condamné, William Kemmler : un supplice de dix minutes durant lequel ses veines explosent et ses chairs sont carbonisées. Jugé "sans douleur" par la Cour Suprême, le procédé est validé. Edison a remporté la bataille commerciale et le courant alternatif est devenu synonyme de mort. C’est pourtant lui qui alimente nos foyers aujourd’hui.

En 1877, Charles Cros présente à l’Académie des sciences un enregistreur de sons, qu'il décide d'appeler phonographe. Quelques jours avant que la découverte ne soit rendue officielle, la nouvelle tombe : Edison (...)

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