"C'est aussi mon rôle": Macron répond aux critiques sur son interview à trois jours des européennes

Au début de son entretien télévisé accordé ce jeudi 6 juin, Emmanuel Macron a répondu aux critiques sur cette prise de parole à seulement trois jours des élections européennes, estimant qu'il s'agit "aussi de son rôle."

"Nous allons parler, je l'espère des commémorations, de l'Ukraine, de ce qui se passe au Proche et Moyen-Orient et c'est, je crois, le rôle d'un président de la République de s'exprimer" a-t-il déclaré avant d'ajouter:

"Parler des européennes au moment où nous vivons, (...) c'est essentiel pour la vie du pays et le cours de la nation, je pense que c'est aussi mon rôle, il faut le faire à la place qui est celle du président de la République".

Le chef de l'État a aussi confié avoir "du mal à comprendre" pourquoi "parler du Débarquement, de ce qui se passe en Russie et de ce qui se joue avec ces élections européennes c'est ne pas être dans mon rôle".

Avec l'extrême droite, "l'Europe peut se retrouver bloquée"

Emmanuel Macron a justement profité de cet entretien pour s'exprimer sur les élections européennes qui se dérouleront ce dimanche 9 juin et a alerté les Français sur "la montée de l'extrême droite partout en Europe".

"Si demain la France et d'autres pays européens envoient une très grande délégation d'extrême droite, l'Europe peut se retouver bloquée" a déclaré le chef de l'État, avant d'expliquer:

"S'il y a une pandémie (...) vous n'aurez pas une Europe des vaccins (...), l'extrême droite pourra aussi arrêter le plan de relance, et face à l'immigration clandestine que nous subissons vous n'aurez plus les textes qui nous protègent car ils croient à la réponse nationaliste et pas européenne".

Emmanuel Macron a fini par appeler les Français à voter le 9 juin "pour défendre ceux qui se battent pour l'Europe car l'Europe nous protège".

L'Arcom saisi par LR et LFI

À la veille de la fin de campagne officielle des européennes et alors que la tête de liste Renaissance Valérie Hayer piétine dans les sondages, (15% des intentions de vote), les oppositions avaient vivement contesté la prise de parole d'Emmanuel Macron.

L'Arcom qui a été saisi par LR et LFI a rappelé que "tout ou partie des propos tenus lors de cette interview pourra être pris en compte" dans le temps de parole de la liste du camp présidentiel et les autres listes devront bénéficier en contrepartie d'"un accès équitable" aux antennes.

Article original publié sur BFMTV.com