Ces enseignes iconiques qui ont disparu ces six dernières années

Disparue des radars depuis un an et la fermeture de ses 514 boutiques, Camaïeu signe un retour aussi inattendue que fracassant. À l’occasion de son quarantième anniversaire, l'enseigne roubaisienne va renaître de ses cendres et dévoiler une nouvelle collection en septembre 2024. D’autres marques très populaires n’ont pas eu cette chance.

• Tati (disparue en 2021)

Son slogan entêtant "Chez Tati t'as tout", son sac mythique avec ses motifs vichy rose et blanc et ses tarifs imbattables ont fait d’elle l’une des enseignes les plus populaires du siècle dernier. Ce pionnier du libre-service textile, dont le magasin à Barbès a longuement été l’emblème du 18e arrondissement parisien, a définitivement fermé le rideau en 2021.

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Au plus fort de sa notoriété dans les années 80, Tati devient même une curiosité pour les touristes au point de figurer dans les guides touristiques japonais. En 1986, ce symbole de la France des "Trente Glorieuses" se paye même le luxe de déplacer 35 millions de visiteurs dans ses magasins, plus que la tour Eiffel ! La crise sanitaire, les grèves de décembre 2019 et surtout la concurrence ont précipité la chute de l’enseigne discount au logo vichy.

• Toys "R" Us (disparue en 2019)

Autrefois leader incontesté de l'industrie du jouet, Toys "R" Us a vu son empire s’écrouler comme un château de cartes. Fondée en 1948 en réponse au baby-boom de l'après-guerre, l'enseigne américaine a basé sa stratégie sur des grandes superficies de magasins dans les zones commerciales afin de proposer à ses clients les prix les plus bas possibles. Son incapacité à prendre le virage de la vente en ligne couplée à l’arrivée du mastodonte Amazon auront considérablement réduit son chiffre d’affaires. Suite à cette faillite, la filiale française du groupe américain a fusionné avec la chaîne de magasins de jouets nordiste de jouets PicWic. Le mariage entre les deux a donné naissance à PicWicToys.

• Shopi (disparue en 2017)

Fondés en 1973, les supermarchés Shopi ont été créés par le groupe Promodès, ex-poids lourd de la distribution en France. Un peu comme Monoprix aujourd’hui, Shopi régnait dans les centre-villes. "Les points de vente de l'enseigne étaient néanmoins généralement de taille supérieure à une petite supérette de produits de dépannage, ce qui permettait d'offrir aux clients une offre plus large et presque autant de produits que dans un supermarché", rappelle Capital. Son histoire bascule en 1999 au moment de la fusion avec Carrefour. Après dix ans, Carrefour décide, dans un souci de clarté pour ses clients, de rebaptiser Shopi en Carrefour City ou Carrefour Contact. Shopi a vu son dernier client en 2017.

• MIM (disparue en 2017)

Elle a disparu des centres commerciaux comme elle est arrivée en 1976 : en toute discrétion. MIM n’a jamais été l’enseigne d’habillement préférée des ados, ni la moins chère mais son implantation dans les zones commerciales n’en restait pas moins importante. Rachetée en 2014 par un groupe hongkongais en guise d’ultime espoir, l’enseigne n’a eu d’autre choix que de fermer boutique.

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De plus en plus de marques (San Marina, Célio, Naf Naf...), populaires dans les années 80-90, sont de plus en plus fragilisées par l’évolution des habitudes des client(e)s qui se détournent des centres commerciaux pour commander en ligne. Suite à la liquidation judiciaire prononcée par le tribunal de commerce de Bobigny en 2017, MIM a définitivement disparu du paysage français.

• Atac (disparue en 2023)

Si vous aviez peut-être l’habitude de faire vos courses dans les supermarchés Atac, ce n’est plus possible depuis le début de l’année. Le 1er mars dernier, les 23 derniers supermarchés Atac fondés en 1982 sont passés sous enseigne bi1. En réalité, rares étaient les Français à pouvoir continuer à faire leurs courses dans un supermarché Atac depuis la fin des années 2000, période pendant laquelle la majorité des magasins Atac ont été rebaptisés Simply Market.

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