Certains officiels russes critiquent les ratés de la “mobilisation partielle”

Plusieurs officiels russes de haut rang ont exprimé pendant le week-end du 24 au 25 septembre leur mécontentement concernant la façon dont se déroule la “mobilisation partielle” décrétée par Vladimir Poutine le 21 septembre, explique Dnevnik. Le quotidien bulgare souligne combien ces réactions détonnent dans un espace public marqué par la censure et la peur.

L’annonce de cette mobilisation a provoqué plusieurs manifestations de protestation dans le pays et une vague de départs vers l’étranger. Entre-temps, de nombreuses sources ont fait état d’une mobilisation faite dans la confusion et ne respectant visiblement pas les critères énoncés par les autorités militaires et politiques russes. Des hommes n’ayant aucune expérience de l’armée, des gens atteints de maladies chroniques ou des professionnels dont le pays a besoin à leurs postes – dont des médecins urgentistes, des professeurs d’université et des jeunes spécialistes informatiques – se sont plaints d’avoir été enrôlés pratiquement de force dans les voenkomat (littéralement “commissariats militaires”) à travers le pays.

S’adressant aux gouverneurs des provinces russes, qui président également les commissions d’enrôlement de l’armée, la présidente du Sénat russe, Valentina Matvienko, a dénoncé sur Telegram des “excès totalement inacceptables”.

Son collègue, Viatcheslav Volodine, président de la Douma, la chambre basse du Parlement russe, a également exprimé son inquiétude. “Si des erreurs ont été commises, elles doivent être immédiatement corrigées”, a-t-il ainsi écrit sur sa chaîne Telegram, rappelant que la “mobilisation partielle ne peut pas être traitée de manière formelle”. “L’efficacité de nos forces armées en dépend”, a-t-il poursuivi.

Tache d’huile

Pour sa part, Valeri Fadeïev, qui dirige le Conseil des droits de l’homme auprès du Kremlin, une organisation d’habitude particulièrement atone, a annoncé qu’il avait écrit au ministre de la Défense russe, Sergueï Choïgou, pour qu’il “règle d’urgence” les problèmes liés à la manière dont les exemptions de mobilisation sont appliquées. Selon lui, certaines convocations ont été remises à 2 heures du matin, “comme si nous voulions tous éviter de servir notre pays”.

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