Le “cercle” de l’économie durable selon Luca Locatelli
Les “solutions pour un monde durable” de Luca Locatelli, lauréat du prestigieux World Press Photo 2020 pour l’environnement, sont autant de preuves en images de ce qu’il nomme “The Circle”.
Ce “cercle” de l’économie circulaire valorise des modes de production vertueux et résilients pour la planète, limitant le gaspillage.
Durant deux ans, le photographe italien a parcouru l’Europe pour en tracer les contours, d’un site géothermique italien à une usine de tri allemande, en passant par l’ancienne mine de sel roumaine de Turda. Autrefois première source d’approvisionnement en sel de la Transylvanie, la mine a été réhabilitée en parc d’attractions.
Au large des côtes espagnoles, sous la mer, une “forêt de cordes exploite la caractéristique naturelle des moules à se fixer fermement, créant ainsi d’immenses colonies flottantes”, qui sont comme un “supermarché pour poissons”, explique The Guardian.
Au Nemo’s Garden pousse un plant de tabac dans sa biosphère, une serre contenant 2 000 litres d’air. Cette ferme sous-marine de Ligurie, en Italie, expérimente la culture hydroponique à dix mètres de profondeur.
En 1913, la première centrale géothermique au monde naît dans la vallée du Diable, près du village de Larderello, en Italie.
Elle fournit encore de l’électricité à plus de 10 000 personnes aujourd’hui. La géothermie de Larderello est “l’une des plus grandes attractions touristiques” en Toscane (120 000 visiteurs en 2017), raconte le quotidien britannique.
L’industrie de la mode est l’une des plus polluantes au monde. La deuxième vie des vêtements est encore embryonnaire : 1 % seulement d’entre eux sont recyclés à l’échelle internationale.
En Suisse, le premier parc solaire flottant en haute altitude, sur le lac des Toules, produit 800 000 kWh par an, soit l’équivalent de la consommation électrique de 220 ménages.
Dans les années 1990, l’ancienne “cité du fer” de Gräfenhainichen, en Allemagne, a été transformée en musée présentant “d’énormes machines industrielles du XXe siècle”. Le site “déploie des panneaux solaires sur 2 901 m2 pour produire les 170 000 kWh d’électricité nécessaires à son fonctionnement”.—