Central, à Lima, sacré meilleur restaurant du monde

Central, qui occupait déjà depuis novembre 2022 la première place du classement des 50 meilleurs restaurants d’Amérique latine, a pris cette année la tête du classement mondial, détrônant l’établissement danois Geranium.

“C’est la première fois que l’Amérique latine reçoit cette récompense prestigieuse”, décernée depuis 2002 par 1 080 “experts indépendants” (chefs, journalistes spécialisés, propriétaires de restaurants…) répartis dans 27 régions du monde, précise Radio Programas del Perú (RPP).

Lors de la remise des prix, cette semaine à Valence (Espagne), Virgilio Martínez s’est voulu le représentant d’“un territoire, une diversité une culture”, et a insisté sur l’importance de cette récompense pour “le Pérou et pour l’Amérique latine en général, pour la visibilité qu’elle donne à sa gastronomie, à sa culture et à son art”.

Central a été distingué pour sa carte illustrant la biodiversité unique du Pérou, avec un menu dégustation qui emmène les gastronomes à travers “quinze écosystèmes péruviens, classés par altitude – de quinze mètres sous l’océan Pacifique à 4 200 mètres dans les Andes”, détaille The Guardian.

Pour le quotidien britannique, la première place de Central constitue “le couronnement du succès mondial de la cuisine péruvienne”, longtemps restée “l’un des secrets les mieux gardés d’Amérique latine”.

La profusion d’ingrédients, les écosystèmes variés – côte Pacifique, plateaux andins, forêt amazonienne – et les métissages culinaires opérés au gré des vagues d’immigration – chinoise, japonaise – ont façonné la cuisine péruvienne, devenue ces vingt dernières années “une marque mondiale”, s’exportant jusqu’à San Francisco, Paris ou Sydney.

The Guardian souligne que Lima accueille quatre des cinquante restaurants de la liste 2023, faisant de la capitale péruvienne la ville la plus primée au monde. On notera, a la 28e place, l’établissement Kjolle, dont la chef Pía León n’est autre que la copropriétaire de Central et l’épouse de Virgilio Mártinez.

“L’une des rares cheffes de la nouvelle génération du boom gastronomique péruvien” propose à Kjolle “un concept plus intuitif, qui ne se concentre pas sur l’altitude mais plutôt sur le produit. Cela nous donne un peu plus de liberté”, dit-elle.

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