Centrafrique: après les inondations, des volontaires préviennent de futures catastrophes

En Centrafrique, les fortes précipitations de ces derniers mois continuent de faire sortir la rivière Oubangui de son lit. À Bangui, une dizaine de quartiers sont gravement touchés. Entre avril et juillet de cette année, on signale une centaine de maisons écroulées, une dizaine de personnes dont la plupart sont des femmes. Des enfants et des personnes âgées ont trouvé la mort et plusieurs centaines d'autres sont sans abris. Certains riverains volontaires de ces quartiers développent des initiatives pour prévenir les futures inondations.

Avec notre correspondant à Bangui, Rolf-Steve Domia-leu

Rassemblés à quelques mètres de ce ravin rempli d'eau et de déchets, Evariste Passi et sa famille sont sous le choc. Le regard impuissant, Evariste a tout perdu dans sa maison qui s’est effondrée. « Tout ce que j'ai pris des années pour construire est complètement partie en quelques minutes de pluie. Moi et ma famille sommes sans assistance, exposés à tout type de maladies et de souffrances », dépore-t-il.

Des maisons en argile

Sandra, l'une des victimes rencontrées, impute ces catastrophes à l'incivisme de certains habitants, au chargement climatique, mais aussi au manque d'urbanisation de ce quartier marécageux. « La plupart des habitants construisent des maisons en argile de manière très anarchiques, sur des canalisations, et n'importe où, sans expertise. Des tonnes de déchets sont déversés dans les ruelles. Malgré les multiples cas de malheur, il n'y a jamais eu de solutions », dit-elle.

Alors que d'autres pluies torrentielles sont annoncées dans les prochains jours, les autorités se mobilisent pour mettre en place une politique d'urbanisation rigoureuse dans ces quartiers.


Lire la suite sur RFI