Cent ans de l’affaire Seznec : un siècle de pistes inabouties

Guillaume Seznec est condamné en 1924 pour un meurtre qu'il nie avoir commis.  - Credit:VALERY HACHE / AFP
Guillaume Seznec est condamné en 1924 pour un meurtre qu'il nie avoir commis. - Credit:VALERY HACHE / AFP

Le combat pour la réhabilitation de Guillaume Seznec, condamné au bagne pour le meurtre de Pierre Quéméneur, a donné lieu en un siècle à des centaines d'articles et presque autant d'hypothèses sur la disparition, en 1923, du conseiller général du Finistère

Quéméneur tué par son propre frère

Pierre Quéméneur, rentré dans son manoir de Plourivo (Côtes-d'Armor), y aurait été tué par son frère Louis. Cette thèse est née dans les années 1930 sous l'impulsion de l'ancien juge Charles-Victor Hervé, qui avait été informé de coups de feu entendus par des marins une nuit de mai 1923 près de la propriété de Plourivo.

Son beau-frère Jean Poulinquen, notaire, serait l'auteur des fausses promesses de vente du domaine pour faire accuser Seznec d'avoir tué Quéméneur par cupidité. Mais une enquête menée dès octobre 1924 a montré que les coups de feu entendus avaient eu lieu durant une noce, dans la nuit de 24 au 25 mai 1923, alors que Seznec et Quéméneur étaient à Rennes.

À LIRE AUSSIL'affaire Seznec relancée, 95 ans après

Quéméneur assassiné par le « gang des Cadillac »

Après avoir quitté Seznec, Pierre Quéméneur aurait bien rejoint Paris en train, où il devait traiter une affaire de vente, à grande échelle, de véhicules d'occasion de fabrication américaine, en particulier des Cadillac. Arrivé à Paris avec une valise pleine de billets, il aurait été liquidé par un gang de trafiquants internationaux, dont le dénommé « Sherdly » ou « Chardy » désigné par Seznec.

Une machination po [...] Lire la suite