"Cela revient quand il y a un moment de fatigue ou de stress": Stéphane Séjourné évoque sa dyslexie

Le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères Stéphane Séjourné a évoqué dimanche 21 janvier dans une interview au Parisien sa dyslexie, ce trouble de l'apprentissage de l'écriture et de l'orthographe, assurant avoir été diagnostiqué "très jeune". C'est la première fois que le ministre prend la parole sur le sujet depuis qu'il a rejoint le gouvernement.

"Il y a quinze ans, je n’aurais pas pu avoir la discussion que j’ai en ce moment avec vous", confie-il au quotidien.

Le ministre assure que ces difficultés d'apprentissage ont longtemps constitué un obstacle pour lui lorsqu'il s'agissait notamment de prendre la parole, mais qu'il a su avancer "à force de travail" et de "rééducation".

"J’ai presque gommé l’intégralité de mes défauts à l’oral", assure-t-il désormais, alors qu'il a été épinglé à plusieurs reprises depuis qu'il est devenu ministre pour ses fautes de grammaire.

"Des mots s'inversent"

Malgré ses progrès, Stéphane Séjourné concède qu'il doit encore se battre aujourd'hui contre sa dyslexie qui fait parfois de la résistance.

"Cela revient quand il y a un moment de fatigue ou de stress important, et je n’y peux rien! Des mots s’inversent, par exemple", explique-t-il.

Pour autant, le ministre de 38 ans se veut rassurant sur ses capacités, alors que ce trouble n'implique aucune déficience intellectuelle. "Au quotidien, cela n’a aucune implication sur mon travail, mon efficacité, mes échanges dans les négociations internationales", assure-t-il.

"Ne pas désespérer"

Délibérément positif, il appelle les nombreux Français souffrant comme lui de dyslexie à "ne pas désespérer". "Cela peut paraître insurmontable, mais, regardez, tout est possible", assure-t-il.

Le patron du parti présidentiel Renaissance a également subi un flot de critiques sur les réseaux sociaux pour ses difficultés d'élocution lors de ses premières prises de parole.

La dyslexie est un trouble du neuro-développement, au même titre que la dyscalculie (trouble de l'apprentissage du calcul) ou de la dysgraphie (trouble de l'apprentissage du graphisme). On estime que les troubles dys concernent 8% de la population française, selon le gouvernement, mais ils sont probablement sous-diagnostiqués.

Article original publié sur BFMTV.com

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