"Cela ne peut pas être un État-Hamas" : Marine Le Pen opposée à une reconnaissance immédiate de la Palestine

Si elle se dit favorable à une solution à deux États, la cheffe des députés du Rassemblement national souhaite en premier lieu l'élimination du Hamas avant une éventuelle reconnaissance de la Palestine par la France.

"Non". Marine Le Pen, invitée ce mercredi 29 mai chez nos confrères de LCI, s'est dite opposée à toute reconnaissance immédiate par la France d'un État palestinien. En octobre 2023, la présidente des députés du Rassemblement national s'était positionnée pour la création de cet État palestinien et la solution pour deux États, "un objectif certes ambitieux, mais incontournable pour apaiser cette si belle région".

"Cela ne peut pas être un État-Hamas, cela ne peut pas être un État terroriste qui serait en réalité le siège d'une remise en cause permanente de l'État d'Israël", a toutefois précisé ce mercredi soir la cheffe des députés RN.

"Quand vous me dites immédiatement, je vous dis non pour cette raison-là", a-t-elle encore répondu au journaliste Darius Rochebin qui lui posait cette question.

"Je ne dis pas que nous avons en main les uns et les autres la solution magique sinon elle aurait déjà été mise en œuvre mais peut-être que l'élimination du Hamas (...) permettra de déverrouiller la mise en œuvre de la création d'un État palestinien tout en assurant la sécurité d'Israël", a encore estimé Marine Le Pen sur LCI.

Plusieurs États européens ont récemment reconnu l'État de la Palestine, à l'instar de la Norvège ou de l'Espagne. Une décision symbolique que la cheffe des députés RN refuse de soutenir dans les circonstances actuelles.

Article original publié sur BFMTV.com